Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (2.Pér. 21.1880)

DEUX NOUVEAUTÉS ARCHÉOLOGIQUES DE LA CAMPANIE. 121

cation en langue osque tracée sur une lame de plomb, trouvée dans un
tombeau de Capoue, qui est aujourd’hui au Musée de Naples. Le culte
de Junon ne paraît, au contraire, s’être introduit qu’avec la domination
romaine, quand cette déesse vint trôner à côté de Jupiter Optimus
Maximus, dans le Capitole établi à Capoue, à l’imitation de celui de
Rome1.

La double assimilation, qui paraît avoir ainsi sa source dans deux
époques historiques différentes, de la déesse principale du temple du
Fondo Patturelli avec Cérès et avec Junon Lucine se comprend parfaite-
ment, car cette déesse n’était autre qu’une forme delà mystérieuse Bona
Dea. Son nom de Damusa doit être certainement rapproché d’un passage
du grammairien Festus : Damiurn sacrificium qnod fichul in operto in

honorea Bonne Dene.; dea quoque ipsa Damia et sacerdos ejusdamia-

trix appellnbatur. Quand au nom de Vesolia, c’est une variante de ceux
de Vesuna et Feronia, radicalement identiques entre eux.

1. Les tètes accolées de Jupiter et de Junon, comme dieux capitolins, figurent sur
les plus grosses pièces de cuivre de Capoue à légendes osques, frappées dans le sys-
tème de l’as triental, sous la première domination romaine, entre 268 et 216 avant J.-G.;
la tète de Jupiter seul, sur les espèces d’argent que la ville fabriqua pendant le temps
où elle suivait le parti d’Hannibal contre Rome.

FRANÇOIS l.ENORJIANT.

( l.a fin prochainement.)

XXI. — 2” PÉRIODE.

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