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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0306
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292

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

II

Le Costume au moyen âge d’après les sceaux, par G. Demay. — 1 vol. gr. in-8° de

Z|96 pages, contenant GOÔ gravures. Dumoulin et Cie, Paris, 1880.

Ceux qui se sont occupés de publier les monuments figurés de l’his-
toire du costume les ont presque exclusivement demandés aux miniatures,
rarement à la sculpture, mais jamais à la spliragistique. Les sceaux, cepen-
dant, possèdent un précieux avantage, celui d’être accompagnés d’une
date, mais iis ont l’inconvénient do figurer les choses dans des dimensions
très reslreintes, sans la variété que donnent les colorations, d'être moins
accessibles que les manuscrits, et de moins agréable aspect enfin.

Aussi appartenait-il au savant qui a fait des sceaux sa principale étude
et qui en a réuni aux Archives nationales une collection si nombreuse et
si intéressante, bien qu’encore incomplète, d’entreprendre la tâche que
d’autres avaient négligée.

M. G. Demay, en les analysant avec soin, a su découvrir dans les sceaux
de fi.andre une foule de différences de détail dont on ne se doute pas à première vue

1373- et de leur faire dire quantité de choses dont on ne les croyait pas capables.

La Gazelle des Beaux-Arts le sait, d’ailleurs, puisqu’elle a eu la primeur de plu-
sieurs des chapitres de son livre sur le Costume au moyen âge.

Avant d’aborder le sujet qu’il s’était plus particulièrement proposé, M. G.
Demay a cru devoir examiner : 1° les sceaux et les contre-sceaux dans leur matière et
leur mode de conservation, dans leur forme, dans la façon de les appliquer, dans leur
hiérarchie et leur authenticité; 2° leurs matrices par rapport à la matière, à la forme,
au renouvellement et à la fabrication.

C’est un réel traité de spliragistique, dont la Gazelle des Beaux-Arls a eu égale-
ment la primeur (2e série, t. VJ11,1873), qu'il a ainsi composé et qui sert d’introduction
aux chapitres consacrés aux renseignements que lui donnent les sceaux sur les costumes,
chapitre qui est, d’ailleurs, nécessaire, puisqu’il indique que les empreintes qui four-
nissent ces documenls appartiennent bien aux dates inscrites sur les chartes et ne sau-
raient appartenir à d’autres.

Mais, à proprement parler, tout le livre n’est qu’une histoire des sceaux. Le costume
y est traité non pas tant pour lui-même que pour les particularités qu’il introduit
dans la composition des empreintes qui authentiquaient les actes. Les personnes divines,
les anges, les saints et même les constructions navales y tiennent, en effet, une place
importante, et nous ne voyons guère que l’architecture qui y ait été négligée. Eile
aurait pu cependant fournir un certain nombre de remarques inléressantes, tant par
les édifices religieux ou civils qui figurent dans le champ des sceaux que par les édi-
cules qui leur servent d’encadrement.

Quoique précieux que soient les documents que fournissent les sceaux pour l’histoire
du costume et de ses transformations, ils ne sont h peu près complets que pour le
costume militaire et pour le vêtement sacerdotal que revêtent la plupart des person-
nages qui y sont figurés. Les costumes civils sont moins abondants et se réduisent à
certains types qui, généralement, nous montrent les personnes dans leur vêtement
d’apparat.
 
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