L’ARMOIRE DE SAINT-PIERRE-AUX-LIENS.
157
la note suivante : Conformément à l’autorisation, la statue de la Fortune
a été achetée moyennant 6,000 francs.
Conclusion. -— Les bas-reliefs de Paris et de Londres sont de secondes
éditions avec variantes des bas-reliefs des portes de l’armoire aux chaînes
de l’église de Saint-Pierre-aux-Liens.
Ils ne peuvent pas être attribués à Ghiberti, dont ils ne rappellent
absolument en rien le style, et qui d’ailleurs, quand le modèle original
fut exécuté, en 1477, au témoignage de l’inscription, était mort depuis
vingt-deux ans, c’est-à-dire depuis 1455.
Ils ne doivent pas non plus, sans preuves documentaires, être attri-
bués, même provisoirement, à Antonio del Pollajuolo, dont ils ne reflètent
en rien les habitudes de travail.
En attendant la découverte du nom de leur auteur, nous devons nous
en tenir aux vraisemblances, et nous ne pouvons reconnaître ni la pure
école florentine, suprêmement élégante, quoique amaigrie et décharnée,
de la fin du xve siècle, ni la manière fiévreuse et tourmentée d’Antonio
del Pollajuolo dans ces sculptures relativement calmes, aux formes
presque molles, aux figures trapues, aux plis conventionnels, pondérés,
et inspirés de l’antique
Ces deux œuvres intéressantes et même belles, mais sans grands
accents de haute personnalité, pourraient, croyons-nous, et jusqu’à plus
ample informé, être mises au compte de l’école romaine.
LOUIS COURAJOD.
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la note suivante : Conformément à l’autorisation, la statue de la Fortune
a été achetée moyennant 6,000 francs.
Conclusion. -— Les bas-reliefs de Paris et de Londres sont de secondes
éditions avec variantes des bas-reliefs des portes de l’armoire aux chaînes
de l’église de Saint-Pierre-aux-Liens.
Ils ne peuvent pas être attribués à Ghiberti, dont ils ne rappellent
absolument en rien le style, et qui d’ailleurs, quand le modèle original
fut exécuté, en 1477, au témoignage de l’inscription, était mort depuis
vingt-deux ans, c’est-à-dire depuis 1455.
Ils ne doivent pas non plus, sans preuves documentaires, être attri-
bués, même provisoirement, à Antonio del Pollajuolo, dont ils ne reflètent
en rien les habitudes de travail.
En attendant la découverte du nom de leur auteur, nous devons nous
en tenir aux vraisemblances, et nous ne pouvons reconnaître ni la pure
école florentine, suprêmement élégante, quoique amaigrie et décharnée,
de la fin du xve siècle, ni la manière fiévreuse et tourmentée d’Antonio
del Pollajuolo dans ces sculptures relativement calmes, aux formes
presque molles, aux figures trapues, aux plis conventionnels, pondérés,
et inspirés de l’antique
Ces deux œuvres intéressantes et même belles, mais sans grands
accents de haute personnalité, pourraient, croyons-nous, et jusqu’à plus
ample informé, être mises au compte de l’école romaine.
LOUIS COURAJOD.