LES ORIGINES DE LA CÉRAMIQUE ITALIENNE. 123
teur, le faire nous en est inconnu. 11 ne serait pas impossible que
Raphaël, dans un de ses séjours au palais des ducs d’Urbin, eût donné
pour cette pièce un carton spécial, je n’oserais dire, eût travaillé à
cette pièce si finement décorée.
Gubbio. — Nous suivrons ici maestro Giorgio, car l’histoire céramique
de cette ville est intimement unie à ce grand nom. Avant son arrivée à
Gubbio, les manufactures, s’il en existait, étaient inconnues, et, lorsqu’il
meurt vers 15à0, il emporte avec lui dans la tombe la renommée de sa
ville d’adoption. Dans l’œuvre datée de maestro Giorgio, nous n’avons
pas de pièce avant 1518; nous relevons cette date chez le baron A. de
Rothschild, près de la marque, où nous trouvons le paraphe du maître,
accompagné du carré coupé des manufactures gubbiennes.
Jusqu’à présent même, on ne connaissait que la date de 1519, et en-
core sous quatre pièces toutes ornementales (Jacquemart, Hist. de la
céramique). Mais j’ai pu découvrir, 1519, au revers d’un plat superbe,
à reflets, XAnnonciation, appartenant à la famille Rrancaleoni, de Gubbio.
Peut-être, jusqu’à ce moment, le maître ne se sentait-il pas assez sûr
de lui-même pour signer une œuvre de son nom, mais depuis long-
temps déjà il travaillait aux reflets métalliques. En là98, la ville avait
teur, le faire nous en est inconnu. 11 ne serait pas impossible que
Raphaël, dans un de ses séjours au palais des ducs d’Urbin, eût donné
pour cette pièce un carton spécial, je n’oserais dire, eût travaillé à
cette pièce si finement décorée.
Gubbio. — Nous suivrons ici maestro Giorgio, car l’histoire céramique
de cette ville est intimement unie à ce grand nom. Avant son arrivée à
Gubbio, les manufactures, s’il en existait, étaient inconnues, et, lorsqu’il
meurt vers 15à0, il emporte avec lui dans la tombe la renommée de sa
ville d’adoption. Dans l’œuvre datée de maestro Giorgio, nous n’avons
pas de pièce avant 1518; nous relevons cette date chez le baron A. de
Rothschild, près de la marque, où nous trouvons le paraphe du maître,
accompagné du carré coupé des manufactures gubbiennes.
Jusqu’à présent même, on ne connaissait que la date de 1519, et en-
core sous quatre pièces toutes ornementales (Jacquemart, Hist. de la
céramique). Mais j’ai pu découvrir, 1519, au revers d’un plat superbe,
à reflets, XAnnonciation, appartenant à la famille Rrancaleoni, de Gubbio.
Peut-être, jusqu’à ce moment, le maître ne se sentait-il pas assez sûr
de lui-même pour signer une œuvre de son nom, mais depuis long-
temps déjà il travaillait aux reflets métalliques. En là98, la ville avait