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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Urbino. — C’est à Fermignagno, château de plaisance des ducs
d’Urbin, à quelques kilomètres de la ville, qu’eurent lieu les premiers
essais. Jusqu’ici, la date la plus ancienne dont nous eussions connaissance
était l/i77. Nous la trouvions dans Luigi Pungileone, que cite Giovanni
di Donino Garducci comme fabricant de poteries à cette époque. Mais au
municipe de Pesaro, nous rencontrons un plat de 1A59, dont la facture
indique déjà une certaine science de l’art du feu. 11 représente le taureau
de Phalaris et porte au revers :
Généralement les artistes de l’École métaurienne ne dataient pas leurs
pièces. Celle-ci pourrait donc indiquer un début. Peut-être quelque artiste
sera-t-il venu essayer les argiles du Mêtaure : peut-être aussi aura-t-il
voulu nous laisser une date certaine sous une tentative couronnée de
succès ?
A cette école appartenaient les plus grands céramistes de la Renais-
sance, les Guido Fontana, les Nicolo, les Xanto, les Oratio Fontana, les
Raphaël del Colle, et nous verrons partir d’Urbino, en 1590, Oratio Pom-
pei, le réformateur de l’École des Abruzzes.
Au musée d’Urbino, j’ai relevé une marque qui m’a paru fort cu-
rieuse.
RAf ‘ifJV.
3/, ofo)7"v ££
Elle se trouve au revers d’une plaque qui représente le mariage de
la Vierge : les figures sont délicates, les vêtements habilement tracés,
rehaussés de légers traits blancs; rien ne peut nous en indiquer l’au-
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Urbino. — C’est à Fermignagno, château de plaisance des ducs
d’Urbin, à quelques kilomètres de la ville, qu’eurent lieu les premiers
essais. Jusqu’ici, la date la plus ancienne dont nous eussions connaissance
était l/i77. Nous la trouvions dans Luigi Pungileone, que cite Giovanni
di Donino Garducci comme fabricant de poteries à cette époque. Mais au
municipe de Pesaro, nous rencontrons un plat de 1A59, dont la facture
indique déjà une certaine science de l’art du feu. 11 représente le taureau
de Phalaris et porte au revers :
Généralement les artistes de l’École métaurienne ne dataient pas leurs
pièces. Celle-ci pourrait donc indiquer un début. Peut-être quelque artiste
sera-t-il venu essayer les argiles du Mêtaure : peut-être aussi aura-t-il
voulu nous laisser une date certaine sous une tentative couronnée de
succès ?
A cette école appartenaient les plus grands céramistes de la Renais-
sance, les Guido Fontana, les Nicolo, les Xanto, les Oratio Fontana, les
Raphaël del Colle, et nous verrons partir d’Urbino, en 1590, Oratio Pom-
pei, le réformateur de l’École des Abruzzes.
Au musée d’Urbino, j’ai relevé une marque qui m’a paru fort cu-
rieuse.
RAf ‘ifJV.
3/, ofo)7"v ££
Elle se trouve au revers d’une plaque qui représente le mariage de
la Vierge : les figures sont délicates, les vêtements habilement tracés,
rehaussés de légers traits blancs; rien ne peut nous en indiquer l’au-