UN FRAGMENT
DU
RETABLE DE SAINT-DIDIER D’AVIGNON
SCULPTÉ PAR FRANCESCO LAURANA
AU MUSÉE DU LOUVRE
e beau retable en marbre du Portement de croix de
l’église Saint-Didier d’Avignon, sculpté par Fran-
cesco Laurana sur la commande du roi René, a été
récemment l’objet de l’attention de quelques éru-
dits. Il a été gravé en février 1881, dans la Gazette
des Beaux-Arts1, pour illustrer un article de M. Tra-
baud, et il a provoqué, de la part de MM. de Mon-
tai glon, Giry, Chabouillet, Müntz et Palustre, de très
savantes et très utiles observations recueillies dans
la Chronique des Arts1 2. La mise à l’ordre du jour
de ce monument et l’examen auquel je me suis livré
sur lui à Avignon m’ont fourni l’occasion de faire, de mon côté, quelques remarques
dont l’histoire de Part et le musée du Louvre pourront peut-être profiter.
En effet, depuis 1828, le Louvre possède à son insu un fragment de la décoration
sculptée qui accompagnait le retable de Saint-Didier d’Avignon quand celui-ci était
fixé dans l'église des Célestins de la même ville, à laquelle il avait été primitivement
destiné et dans laquelle il fut conservé jusqu’à la Révolution. Ce monument est ains
catalogué dans la Notice des bois sculptés, terres cuites, marbres, albâtres, grés, etc.,
par M. A. Sauzay3 :
« * B. 12. — Écusson des armes de René d'Anjou et de Jeanne de Laval, sa
deuxième femme.
« Deux écussons accolés et surmontés d’une couronne ducale.
« Le premier écusson, parti de deux traits : au premier, de Hongrie, fascé d’ar-
gent et de gueules; au second, d’Anjou-Naples, semé de France, au lambel de cinq
1. 2e période, t. XXII, p. 175 et 177.
2. Année 1881, p. 79, 80, 111, 112. Cf. également: Alo'iss I-Ieiss, les Méclailleurs de la Renaissance ;
Francesco Laurana, Pielro di Milano. Paris, 1882.
DU
RETABLE DE SAINT-DIDIER D’AVIGNON
SCULPTÉ PAR FRANCESCO LAURANA
AU MUSÉE DU LOUVRE
e beau retable en marbre du Portement de croix de
l’église Saint-Didier d’Avignon, sculpté par Fran-
cesco Laurana sur la commande du roi René, a été
récemment l’objet de l’attention de quelques éru-
dits. Il a été gravé en février 1881, dans la Gazette
des Beaux-Arts1, pour illustrer un article de M. Tra-
baud, et il a provoqué, de la part de MM. de Mon-
tai glon, Giry, Chabouillet, Müntz et Palustre, de très
savantes et très utiles observations recueillies dans
la Chronique des Arts1 2. La mise à l’ordre du jour
de ce monument et l’examen auquel je me suis livré
sur lui à Avignon m’ont fourni l’occasion de faire, de mon côté, quelques remarques
dont l’histoire de Part et le musée du Louvre pourront peut-être profiter.
En effet, depuis 1828, le Louvre possède à son insu un fragment de la décoration
sculptée qui accompagnait le retable de Saint-Didier d’Avignon quand celui-ci était
fixé dans l'église des Célestins de la même ville, à laquelle il avait été primitivement
destiné et dans laquelle il fut conservé jusqu’à la Révolution. Ce monument est ains
catalogué dans la Notice des bois sculptés, terres cuites, marbres, albâtres, grés, etc.,
par M. A. Sauzay3 :
« * B. 12. — Écusson des armes de René d'Anjou et de Jeanne de Laval, sa
deuxième femme.
« Deux écussons accolés et surmontés d’une couronne ducale.
« Le premier écusson, parti de deux traits : au premier, de Hongrie, fascé d’ar-
gent et de gueules; au second, d’Anjou-Naples, semé de France, au lambel de cinq
1. 2e période, t. XXII, p. 175 et 177.
2. Année 1881, p. 79, 80, 111, 112. Cf. également: Alo'iss I-Ieiss, les Méclailleurs de la Renaissance ;
Francesco Laurana, Pielro di Milano. Paris, 1882.