L’ART FRANÇAIS AU TROCADÉRO.
315
Ed. Foule, ainsi que par la chaire de M. Martin Le Roy (ancienne
collection Yaïsse), excellent spécimen de la
même école.
A la même époque appartient une belle
tête de guerrier casqué, en haut-relief, à M. Ed.
Bonnaffé, et le coffre à deux chimères (collec-
tion de M. Chabrières-Arlès), un des plus
merveilleux échantillons de la fabrique lyon-
naise L Ces deux morceaux n’ont jamais été
peints; le buste du guerrier est même décoré
d’incrustations de pâte noire qui excluent
toute idée de peinture.
En effet, avec l’Ecole de Fontainebleau, la
polychromie commence à disparaître rapide-
ment. Le noyer remplace le chêne dans les
ateliers du centre et du midi de la France et,
ce bois d’un grain plus fin étant destiné à res-
ter apparent, c’est au tour du sculpteur de
prendre la première place, en se bornant à
relever la monotonie de la matière soit par des
rehauts d’or discrètement placés, soit par des
incrustations de pâte ou de marbre.
Parmi les meilleurs spécimens de la seconde
moitié du xvie siècle, nous signalerons : un
grand dossier de chaire supérieurement décoré
d’arabesques avec cartouche central représen-
tant un combat de guerriers 1 2 ; — un char-
mant panneau, le Parnasse d’après Niccolo
dell’ Abbate, qui appartient à M. E. Foule;
ces deux pièces ont dû être rehaussées d’or;
— une porte couverte de sculptures à faible
relief et d’un art très délicat, que le même
M. E. Foule a découverte à Nîmes 3 ; — enfin
le dressoir de M. Chabrières-Arlès 4. La dis-
position hardie et singulière des deux chimères qui le soutiennent,
BUIS SCULPTE.
(Exposition universelle de 1889.)
1. Décrit et gravé dans le Meuble en France au xvie siècle, p. 80.
2. Id., p. 61.
3. Id., p. 115.
4. Dessiné et décrit dans la Gazette, vol. XXXIII, 2e pér., p. 312, et dans le
Meuble en France au xvi° siècle, p. 153.
315
Ed. Foule, ainsi que par la chaire de M. Martin Le Roy (ancienne
collection Yaïsse), excellent spécimen de la
même école.
A la même époque appartient une belle
tête de guerrier casqué, en haut-relief, à M. Ed.
Bonnaffé, et le coffre à deux chimères (collec-
tion de M. Chabrières-Arlès), un des plus
merveilleux échantillons de la fabrique lyon-
naise L Ces deux morceaux n’ont jamais été
peints; le buste du guerrier est même décoré
d’incrustations de pâte noire qui excluent
toute idée de peinture.
En effet, avec l’Ecole de Fontainebleau, la
polychromie commence à disparaître rapide-
ment. Le noyer remplace le chêne dans les
ateliers du centre et du midi de la France et,
ce bois d’un grain plus fin étant destiné à res-
ter apparent, c’est au tour du sculpteur de
prendre la première place, en se bornant à
relever la monotonie de la matière soit par des
rehauts d’or discrètement placés, soit par des
incrustations de pâte ou de marbre.
Parmi les meilleurs spécimens de la seconde
moitié du xvie siècle, nous signalerons : un
grand dossier de chaire supérieurement décoré
d’arabesques avec cartouche central représen-
tant un combat de guerriers 1 2 ; — un char-
mant panneau, le Parnasse d’après Niccolo
dell’ Abbate, qui appartient à M. E. Foule;
ces deux pièces ont dû être rehaussées d’or;
— une porte couverte de sculptures à faible
relief et d’un art très délicat, que le même
M. E. Foule a découverte à Nîmes 3 ; — enfin
le dressoir de M. Chabrières-Arlès 4. La dis-
position hardie et singulière des deux chimères qui le soutiennent,
BUIS SCULPTE.
(Exposition universelle de 1889.)
1. Décrit et gravé dans le Meuble en France au xvie siècle, p. 80.
2. Id., p. 61.
3. Id., p. 115.
4. Dessiné et décrit dans la Gazette, vol. XXXIII, 2e pér., p. 312, et dans le
Meuble en France au xvi° siècle, p. 153.