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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

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Hymans, Henri: Le Musée du Prado, 6, Les écoles du nord: les musées de Madrid
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https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0354
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LE MUSÉE DU PRADO.

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en rompant avec sa méthode de répartition par écoles; de faire une
place digne d’elles à ces nobles productions. Il serait à désirer encore
qu’un éditeur entreprit quelque
jour de réunir en un ensemble
tous les portraits de Moro, disper-
sés dans les principales galeries
de l’Europe. Quelle leçon nous
aurions là pour les portraitistes.

Parmi les autres portraits
dignes d’être mentionnés, il en
est un qui, sans égaler en puis-
sance les effigies de Moro, n’en
est pas moins de fort belle qua-
lité : c’est l’effigie en pied d’Anne
d’Autriche dans son costume de
deuil, par J. Pourbus le Jeune,
une œuvre à la fois pleine de
grâce et de distinction, un vrai
portrait de reine.

Bien qu’à peine représentée
au Prado, l’école allemande y
compte quelques œuvres d’impor-
tance peu ordinaire. Les grandes
figures d'Adam et Ève, d’Albert
Durer, ne me semblent pas justi-
fier les hésitations de Thausing.

Sans doute on en connaît des ré-
pétitions à Mayence et au palais
Pitti, ces dernières surtout très
remarquables; j’estime pourtant
que les figures de Madrid, sur
fond noir, sous leur signature et
leur date 1507, portent la trace
de l’influence encore toute ré-
cente du séjour de leur auteur
en Italie. Quant aux deux portraits, celui du peintre lui-même,
en 1498, et celui d’un vieillard, daté de 1521, ils sont, l’un et l’autre
dans leur genre, très caractéristiques. On connaît déjà le premier
par l’édition du Musée des Offices. Il m’a paru, à Madrid, retrouver

■ : 1 1 .

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li

l’harmonie, PAR HANS BALDÜKO CRIE N.
(Musée du Prado.)
 
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