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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Nr. 1
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Palustre, Léon: Germain Pilon, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0024
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20

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

tout fut achevé dans les trois premiers mois de 1560, ne permet
guère, en effet, de songer à plus de quatre statues. Mais ce nombre
dût-il être augmenté dans de légères proportions, que la position de
Pilon vis-à-vis des autres artistes également portés sur la liste du
« Trésorier des bastimens » n’en serait pas changée. Il resterait
toujours le mieux rétribué, ce qui indique l’estime dans laquelle on
le tenait, et le fait est d’autant plus significatif qu’à côté de son nom
figurent ceux de Dominique Florentin, François de Brie, Laurent
Régnier et Frémyn Roussel.

IV.

On n’a sans doute pas oublié l’enquête du 7 juillet 1573, qui,
relativement au lieu de naissance de Germain Pilon, nous a fourni
de si précieux renseignements. Le même document permet encore
d’éclaircir un point de la biographie du maître, quelque peu embrouillé
par Jal dans la seconde édition de son Dictionnaire. Nous voulons
parler du nombre de femmes données pour mères aux quinze enfants
dont les noms figurent sur les registres paroissiaux. L’érudit cher-
cheur qui n’a connaissance que de Madeleine Beaudoux et de
Germaine Durand, conclut, d’une part, à l’erreur de Mariette dont
la courte notice se termine ainsi : « 11 avoit épousé la fille de
Pierre Régnault, prévost de Poissy, fils de Pierre Régnault, secré-
taire du roy, » de l’autre, à la remarquable fécondité de celle qu’il
considère comme ayant occupé le second et dernier rang. Mais tout
cela tombe devant la déposition de Nicolas des Avenelles où nous
relevons ces mots : « Lequel il a toujours congneu homme de bonne
vie, tant de sa jeunesse, premier, second que troisiesme mariaige ».
Rien n’empêche donc de croire à l’assertion de Mariette qui vient
heureusement fournir le nom pour lequel sans cela nous eussions
été singulièrement embarrassés.

Madeleine Beaudoux était fille d’un boulanger, ce qui convenait
parfaitement au fils d’un tailleur de pierres. Les deux jeunes gens,
nés dans le même quartier sinon dans la même rue, se connaissaient
depuis l’enfance et leur mariage se fit pour ainsi dire tout naturel-
lement dans les derniers mois de 1558 ou les premiers de 1559.
Aucun document précis ne fixe de date, mais nous savons que l’aîné
des enfants, nommé Raphaël, appelé à déposer dans un procès, se
déclare, le 8 mars 1590, « âgé de trente ans ou environ. » Germain
 
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