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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Nr. 3
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Valabrègue, Antony: Correspondance d'Allemagne: les dernières acquisition du Musée de Berlin; Albert Dürer, Lucas de Leyde, Albert Altdorfer, etc.; les dessins de l'école française dans les grandes collections allemandes; quelques portraits au crayon du XVIe et du XVIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0277
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CORRESPONDANCE D’ALLEMAGNE

LES DERNIÈRES ACQUISITIONS DU MUSÉE DE BERLIN. — ALBERT DURER, LUCAS DE
LEYDE, ALBERT ALTDORFER, ETC. — LES DESSINS DE L’ÉCOLE FRANÇAISE DANS
LES GRANDES COLLECTIONS ALLEMANDES. — QUELQUES PORTRAITS AU CRAYON DU
XVIe ET DU XVIIe SIÈCLE.

i end a nt l’année qui vient de s’écouler, l’administration du Musée de
Berlin a continué, d'une façon presque incessante, ses acquisitions
dans les grandes ventes qui ont eu lieu en Europe ; il s’est rencontre
dans celte nouvelle série, comme d’habitude, quelques œuvres très
importantes. Ces achats répétés, ces accroissements successifs du Musée de Berlin
font toujours sensation en Allemagne, au milieu d’un public disposé à approuver
chaleureusement tout ce qui peut faire une consécration de plus à la capitale. En
France, nous ne voyons pas sans émotion, sans des regrets qu'il est difficile de dis-
simuler, une puissante nation nous enlever, à Paris même, des toiles quelle couvre
d’or, et que nos Musées ne peuvent lui disputer, faute de ressources équivalentes.
Eequel de nous, écrivains ou amateurs, ne souhaiterait, à la direction des Beaux-
Arts et aux conservateurs du Louvre, des moyens efficaces pour lutter contre cetie
intervention étrangère, pour suivre l'exemple qui nous est donné, et pour combler
enfin les lacunes bien évidentes que chacun connaît dans nos collections ?

A ces œuvres récemment acquises par le Musée de Berlin sont venus se joindre
d’autres morceaux offerts par de généreux donateurs. En tout pays il est des
personnes d’élite qui savent se priver d’une toile capitale pour en faire bénéficier
une galerie publique. Quoi qu’il en soit, tableaux conquis dans les ventes, ou
donnés par des particuliers, les uns et les autres de ces ouvrages ont été réunis dans
une salle spéciale du Musée, presque séparée des pièces voisines, et de laquelle on
descend dans les galeries de sculpture. Rien n’est louable, à notre sens, commeles
expositions de ce genre. Les conservateurs berlinois, aussi bien que ceux du Musée
du Louvre, ont compris qu’elles conviennent tout particulièrement à notre époque
de contrôle et de critique.

Les nouveaux achats représentent-ils quelques progrès importants? Faut-il
considérer ces toiles, qui viennent d’entrer dans le domaine public, comme offrant
un appoint sérieux, apporté à la reconstitution de l’œuvre de certains artistes?
11 y a, à Berlin, une préoccupation qui semble dominer toutes les autres en
matière d’art : on voudrait voir la grande figure d’Albert Durer primer de plus en

3e PÉRIODE.

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xi.
 
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