LE
COMMANDEUR JEAN-BAPTISTE DE ROSSI
(1822-1 804)
En rendant un su-
prême hommage à la mé-
moire de M. de Rossi, je
n’essaie pas seulement de
servir d’interprète au
monde savant, si doulou-
reusement éprouvé par
cette fin prématurée, j’ac-
quitte en même temps une
dette personnelle envers
le maître, l’ami, dont les
conseils et la sympathie
ne m’ont jamais fait dé-
faut.
C’est en 1873 que j’ai
eu l’honneur de faire la
connaissance de l’illustre archéologue romain; les circonstances de
notre première entrevue resteront gravés dans mes souvenirs. Le
22 novembre, fête de Sainte-Cécile, je me rendis avec mes camarades
de l’École de Rome, aujourd’hui mes confrères de l’Institut, l’abbé
Duchesne, MM. Collignon et Bayet, à la catacombe de Saint-Calixte,
pour assister à la conférence par laquelle M. de Rossi avait depuis
longtemps l’habitude de célébrer cette commémoration. Je m’attendais
à rencontrer un vieillard vénérable — il y avait si longtemps que la
réputation de M. de Rossi avait fait le tour de l’Europe! —Quelle ne
futpas ma surprise en me trouvant en face d’un homme dans toute la
COMMANDEUR JEAN-BAPTISTE DE ROSSI
(1822-1 804)
En rendant un su-
prême hommage à la mé-
moire de M. de Rossi, je
n’essaie pas seulement de
servir d’interprète au
monde savant, si doulou-
reusement éprouvé par
cette fin prématurée, j’ac-
quitte en même temps une
dette personnelle envers
le maître, l’ami, dont les
conseils et la sympathie
ne m’ont jamais fait dé-
faut.
C’est en 1873 que j’ai
eu l’honneur de faire la
connaissance de l’illustre archéologue romain; les circonstances de
notre première entrevue resteront gravés dans mes souvenirs. Le
22 novembre, fête de Sainte-Cécile, je me rendis avec mes camarades
de l’École de Rome, aujourd’hui mes confrères de l’Institut, l’abbé
Duchesne, MM. Collignon et Bayet, à la catacombe de Saint-Calixte,
pour assister à la conférence par laquelle M. de Rossi avait depuis
longtemps l’habitude de célébrer cette commémoration. Je m’attendais
à rencontrer un vieillard vénérable — il y avait si longtemps que la
réputation de M. de Rossi avait fait le tour de l’Europe! —Quelle ne
futpas ma surprise en me trouvant en face d’un homme dans toute la