CHARLES LE BRUN.
101
ARC DE TRIOMPHE GRAVÉ PAR CHAUVEAU.
D’après Le Brun.
dent de l’Assemblée du
clergé, le lendemain du dé-
cès de Mazarin. ■— A moi,
monsieur l’archevêque! ré-
pondit Louis XIV. (.Mémoires
pour servir à VHistoire de
Louis XIV, par l’abbé de
Choisy.) En effet, resté jus-
qu’alors étranger, comme in-
différentaux chosesdel’Etat,
le jeuneprince prit la résolu-
tion virile, au complet éton-
nement des gens de la cour,
d’être à la fois roi et pre-
mier ministre. Beaucoup
doutèrent de sa persévé-
rance ; Fouquet le premier,
qui se crut même désigné
d’avance à l’héritage du
pouvoir de Mazarin, quand
Louis XIV, se relâchant de
l’autorité, abandonnerait les
travaux arides du gouver-
nement pour les plaisirs de
son âge, les carrousels et
les ballets. On sait ce qui
advint. Louis était vraiment
né pour exercer l’empire.
Maintenant voici le fait
auquel je voulais venir.
La mort de Mazarin lais-
sant vacant le titre de pro-
tecteur de l’Académie royale
de peinture et de sculpture,
ce titre retourna de droit,
en quelque sorte, à celui qui
l’avait porté déjà : le chan-
celier Séguier s’en était vo-
lontairement démis, sept
ans auparavant, dans l’inté-
101
ARC DE TRIOMPHE GRAVÉ PAR CHAUVEAU.
D’après Le Brun.
dent de l’Assemblée du
clergé, le lendemain du dé-
cès de Mazarin. ■— A moi,
monsieur l’archevêque! ré-
pondit Louis XIV. (.Mémoires
pour servir à VHistoire de
Louis XIV, par l’abbé de
Choisy.) En effet, resté jus-
qu’alors étranger, comme in-
différentaux chosesdel’Etat,
le jeuneprince prit la résolu-
tion virile, au complet éton-
nement des gens de la cour,
d’être à la fois roi et pre-
mier ministre. Beaucoup
doutèrent de sa persévé-
rance ; Fouquet le premier,
qui se crut même désigné
d’avance à l’héritage du
pouvoir de Mazarin, quand
Louis XIV, se relâchant de
l’autorité, abandonnerait les
travaux arides du gouver-
nement pour les plaisirs de
son âge, les carrousels et
les ballets. On sait ce qui
advint. Louis était vraiment
né pour exercer l’empire.
Maintenant voici le fait
auquel je voulais venir.
La mort de Mazarin lais-
sant vacant le titre de pro-
tecteur de l’Académie royale
de peinture et de sculpture,
ce titre retourna de droit,
en quelque sorte, à celui qui
l’avait porté déjà : le chan-
celier Séguier s’en était vo-
lontairement démis, sept
ans auparavant, dans l’inté-