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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
aux Offices à la suite d’un échange contre un Taddeo Gaddi. Voici la note que nous
tenons du directeur des Offices relativement à cet échange :
« Pour que l’Académie dédommage la Galerie royale de cette cession, je croirais
convenable que l’Académie fit remettre à celle-ci un autre retable d’un ancien maître
flamand, garni de volets et représentant la Résurrection de Lazare. Cette peinture
qu’il est permis de classer comme étrangère à la collection de l’Académie, composée
presque exclusivement d’œuvres nationales, serait mieux appropriée à la nature
d’un musée de toutes les écoles et de toutes les nations, comme est celui de la
Galerie royale de Florence. »
Quoique attribué tour à tour à l’école flamande ou à l’école allemande, le trip-
tyque de Florence est sans doute d’une main française ; le nom même de Nicolas
Froment et la mention de ce nom dans les comptes du roi René, avec la désignation
significative de « peintre d’Avignon », prouvent assez cette origine. Que l’auteur ait
subi l’influence flamande, quelque peu germanique, imposée aux œuvres d’artde
cette époque, c’est ce qui se reconnaît aisément ; toutefois, dans le Rmssou ardent,
postérieur de quatorze ans au retable des Offices, on le voit se dégager de cette
influence étrangère et prendre un caractère plus français.
P. T RABAUD.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
aux Offices à la suite d’un échange contre un Taddeo Gaddi. Voici la note que nous
tenons du directeur des Offices relativement à cet échange :
« Pour que l’Académie dédommage la Galerie royale de cette cession, je croirais
convenable que l’Académie fit remettre à celle-ci un autre retable d’un ancien maître
flamand, garni de volets et représentant la Résurrection de Lazare. Cette peinture
qu’il est permis de classer comme étrangère à la collection de l’Académie, composée
presque exclusivement d’œuvres nationales, serait mieux appropriée à la nature
d’un musée de toutes les écoles et de toutes les nations, comme est celui de la
Galerie royale de Florence. »
Quoique attribué tour à tour à l’école flamande ou à l’école allemande, le trip-
tyque de Florence est sans doute d’une main française ; le nom même de Nicolas
Froment et la mention de ce nom dans les comptes du roi René, avec la désignation
significative de « peintre d’Avignon », prouvent assez cette origine. Que l’auteur ait
subi l’influence flamande, quelque peu germanique, imposée aux œuvres d’artde
cette époque, c’est ce qui se reconnaît aisément ; toutefois, dans le Rmssou ardent,
postérieur de quatorze ans au retable des Offices, on le voit se dégager de cette
influence étrangère et prendre un caractère plus français.
P. T RABAUD.