LA PROPRIÉTÉ ARTISTIQUE ET LA CONTREFAÇON
D’APRÈS D'ANCIENS EXEMPLES
Aux temps de la Renaissance, si féconds en productions d’art
originales et variées, on s’est en général peu préoccupé de la pro-
priété artistique et des droits de l’auteur sur son œuvre.
Les maîtres eux-mêmes, confiants dans leur fécondité prodigieuse,
travaillant plutôt pour le gain que pour la gloire, peu soucieux de
leur individualité propre et se confondant avec leur atelier, semblent
ignorer d’abord des larcins qui leur étaient peu préjudiciables. Mais,
lorsque leurs intérêts furent menacés, ils cherchèrent naturellement
à se défendre contre les contrefacteurs dont l’industrie trop prospère
diminuait dans des proportions inquiétantes la valeur vénale des
originaux. Vers la fin du xve siècle, les graveurs sur bois et au burin
qui, par la nature même de leurs travaux, recrutaient la plus nom-
breuse clientèle, plus pillés pour cette raison même, poussèrent les
premiers le cri d’alarme.
Ils réussirent à obtenir en premier lieu certains privilèges pour
un temps déterminé et dans des limites régionales étroitement
circonscrites; ensuite, des lois protégèrent au moins certains genres
de gravure; enfin, des conventions spéciales assurèrent aux produc-
teurs une protection plus efficace et plus étendue.
D’APRÈS D'ANCIENS EXEMPLES
Aux temps de la Renaissance, si féconds en productions d’art
originales et variées, on s’est en général peu préoccupé de la pro-
priété artistique et des droits de l’auteur sur son œuvre.
Les maîtres eux-mêmes, confiants dans leur fécondité prodigieuse,
travaillant plutôt pour le gain que pour la gloire, peu soucieux de
leur individualité propre et se confondant avec leur atelier, semblent
ignorer d’abord des larcins qui leur étaient peu préjudiciables. Mais,
lorsque leurs intérêts furent menacés, ils cherchèrent naturellement
à se défendre contre les contrefacteurs dont l’industrie trop prospère
diminuait dans des proportions inquiétantes la valeur vénale des
originaux. Vers la fin du xve siècle, les graveurs sur bois et au burin
qui, par la nature même de leurs travaux, recrutaient la plus nom-
breuse clientèle, plus pillés pour cette raison même, poussèrent les
premiers le cri d’alarme.
Ils réussirent à obtenir en premier lieu certains privilèges pour
un temps déterminé et dans des limites régionales étroitement
circonscrites; ensuite, des lois protégèrent au moins certains genres
de gravure; enfin, des conventions spéciales assurèrent aux produc-
teurs une protection plus efficace et plus étendue.