DOI issue:
Nr. 6
DOI article:Saint-Marceaux, René de: La sculpture aux Salons de 1897
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.28018#0547
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LA SCULPTURE AUX SALONS DE 1897
497
pour intéresser encore dans l’avenir, faire comprendre les sentiments
qui se lisent dans le moindre frisson du corps humain. Notre
beauté moderne consiste surtout dans la justesse d’expression de ces
sentiments.
D’après certains indices, les artistes commencent à mieux se
pénétrer de cette vérité. Que tous ceux qui partagent notre convic-
tion travaillent silencieusement, avec amour, respect et sincérité,
loin des snobs de tous les mondes, au grand art de la sculpture dont
les chefs-d’œuvre jalonnent magnifiquement la route de l’humanité.
st-marce aux
La modestie de notre collaborateur, M. de Saint-Marceaux, l'a retenu de
mentionner même l’œuvre exposée par lui au Salon du Champ-de-Mars ; mais
nous ne saurions laisser croire que l’éminent artiste a abandonné le ciseau pour
la plume, à la requête de notre Gazette. Nous avons le devoir de combler une
telle lacune et d’insister sur le beau caractère de la figure d'Alexandre Dumas fils
sortie des mains du statuaire. Cette figure, destinée au tombeau qui sera élevé
au cimetière Montmartre, respire une gravité de haut style. « Après ma mort,
écrivait le grand dramaturge dans son testament, je serai revêtu cl’un de mes cos-
tumes de travail, les pieds nus ». C’est ainsi que le voici représenté, mains jointes,
étendu sur la dalle de marbre qu’abritera le monument. Une couronne de lau-
rier dense accompagne et protège la tête puissante, ombrage les traits sur
lesquels est répandue la sérénité de la paix suprême. De la dure matière se
dégage, grâce à la maîtrise émue de l’artiste, l’expression du repos; on croirait
voir veiller encore l’intelligence à jamais endormie. — n. d. l. b.
XVII. — 3° PÉRIODE.
63
LA SCULPTURE AUX SALONS DE 1897
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pour intéresser encore dans l’avenir, faire comprendre les sentiments
qui se lisent dans le moindre frisson du corps humain. Notre
beauté moderne consiste surtout dans la justesse d’expression de ces
sentiments.
D’après certains indices, les artistes commencent à mieux se
pénétrer de cette vérité. Que tous ceux qui partagent notre convic-
tion travaillent silencieusement, avec amour, respect et sincérité,
loin des snobs de tous les mondes, au grand art de la sculpture dont
les chefs-d’œuvre jalonnent magnifiquement la route de l’humanité.
st-marce aux
La modestie de notre collaborateur, M. de Saint-Marceaux, l'a retenu de
mentionner même l’œuvre exposée par lui au Salon du Champ-de-Mars ; mais
nous ne saurions laisser croire que l’éminent artiste a abandonné le ciseau pour
la plume, à la requête de notre Gazette. Nous avons le devoir de combler une
telle lacune et d’insister sur le beau caractère de la figure d'Alexandre Dumas fils
sortie des mains du statuaire. Cette figure, destinée au tombeau qui sera élevé
au cimetière Montmartre, respire une gravité de haut style. « Après ma mort,
écrivait le grand dramaturge dans son testament, je serai revêtu cl’un de mes cos-
tumes de travail, les pieds nus ». C’est ainsi que le voici représenté, mains jointes,
étendu sur la dalle de marbre qu’abritera le monument. Une couronne de lau-
rier dense accompagne et protège la tête puissante, ombrage les traits sur
lesquels est répandue la sérénité de la paix suprême. De la dure matière se
dégage, grâce à la maîtrise émue de l’artiste, l’expression du repos; on croirait
voir veiller encore l’intelligence à jamais endormie. — n. d. l. b.
XVII. — 3° PÉRIODE.
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