DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Nolhac, Pierre de: Les Bosquette de Versailles, [2]
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24720#0061
52
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
second état. Les cinq allées convergentes sont alors bordées d’un
treillage, soutenant une palissade de chèvrefeuille derrière laquelle
s’élèvent les grands arbres. Ce treillage est coupé de niches renfer-
mant chacune un jet d’eau ; la corniche supporte des pots de porce-
laine garnis de fleurs, et tout le long du sol court une coulette « ou
petit canal bordé de gazon et de coquillages, avec des petites chutes
ou bouillons d’eau ». Les allées ainsi encadrées aboutissent à un
salon rond, palissadé et orné de la même façon, et autour duquel
sont ménagées commodément pour la conversation cinq grandes
niches cintrées avec un banc circulaire. A l’extrémité de chacune
A il O U R S DE BRONZE, PAR T U B Y
Estampe de Le Pautre.
des percées, on aperçoit des niches semblables, décorées de rocailles
et de jets d'eau. Le grand effet de l'eau est au centre; elle y forme,
en jaillissant du rocher, comme une montagne liquide, et se répand
en cinq grandes nappes, autour du bassin, en face des cinq allées
rayonnantes.
Tout ce décor d'eau, de treillage et de rocaille fut modifié dans
le détail plus d’une fois L Le tableau de Cotelle fait connaître Létat
du bosquet après les arrangements de 1684 : le massif de rochers
semble avoir plus d’importance que les bouillons d’eau, et la «mon-
tagne d’eau » proprement dite tend à disparaître. Elle est détruite
I. Dangeau mentionne des ordres de changements, donnés par le roi, en
1G8i et 1695; c'est à peu près de dix en dix ans qu’on y retouche.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
second état. Les cinq allées convergentes sont alors bordées d’un
treillage, soutenant une palissade de chèvrefeuille derrière laquelle
s’élèvent les grands arbres. Ce treillage est coupé de niches renfer-
mant chacune un jet d’eau ; la corniche supporte des pots de porce-
laine garnis de fleurs, et tout le long du sol court une coulette « ou
petit canal bordé de gazon et de coquillages, avec des petites chutes
ou bouillons d’eau ». Les allées ainsi encadrées aboutissent à un
salon rond, palissadé et orné de la même façon, et autour duquel
sont ménagées commodément pour la conversation cinq grandes
niches cintrées avec un banc circulaire. A l’extrémité de chacune
A il O U R S DE BRONZE, PAR T U B Y
Estampe de Le Pautre.
des percées, on aperçoit des niches semblables, décorées de rocailles
et de jets d'eau. Le grand effet de l'eau est au centre; elle y forme,
en jaillissant du rocher, comme une montagne liquide, et se répand
en cinq grandes nappes, autour du bassin, en face des cinq allées
rayonnantes.
Tout ce décor d'eau, de treillage et de rocaille fut modifié dans
le détail plus d’une fois L Le tableau de Cotelle fait connaître Létat
du bosquet après les arrangements de 1684 : le massif de rochers
semble avoir plus d’importance que les bouillons d’eau, et la «mon-
tagne d’eau » proprement dite tend à disparaître. Elle est détruite
I. Dangeau mentionne des ordres de changements, donnés par le roi, en
1G8i et 1695; c'est à peu près de dix en dix ans qu’on y retouche.