LES CUIVRES ARABES
121
Les ateliers de Mossonl furent sans doute très florissants encore
à la fin du xmc siècle et pendant le xiv*. Des œuvres aussi remar-
quables que le chandelier et le bassin de la collection de M. Raymond
Kœchlin ne marquent pas une décadence. Jamais peut-être une
plus grande fermeté d’exécution ne s’est rencontrée que dans ces
médaillons où des cavaliers, la tête enserrée du turban, galopent, un
faucon sur le poing ou un guépard en croupe, alternant avec des
princes solennellement assis sur leurs trônes, entre deux vizirs
debout qu’ils écoutent. Sur un beau plateau que possède M. Edmond
« BAPTISTÈRE DE SAINT LOUIS ))
(mossoul, deuxième moitié du XIII0 siècle)
(Musée du Louvre.)
Guérin nous retrouvons ces mêmes personnages assis dans des
médaillons cernés d'un feston d’argent, que les Vénitiens imiteront
deux siècles plus tard ; une petite pièce à couvercle de la collection
de M. Garnier, de gravure un peu fruste, mais de forme élégante,
est aussi de cette époque.
Remarquable encore et ne devant pas être très postérieur au
« Raptistère de saint Louis » est un grand bassin, merveilleusement
conservé, qui est entré, il y a deux ans, au musée de Kensington.
Les figures y portent aussi le caractère mongol et y ont pris une
importance considérable; debout et pressées, elles ne laissent
aucune place à la nudité du fond. Détail curieux : les lettres ani-
mées en personnages, comme sur la coupe du Cabinet des médailles
et le vase Piot, se mêlent ici aux caractères purs de l’inscription.
xxiii. — 3e période.
16
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Les ateliers de Mossonl furent sans doute très florissants encore
à la fin du xmc siècle et pendant le xiv*. Des œuvres aussi remar-
quables que le chandelier et le bassin de la collection de M. Raymond
Kœchlin ne marquent pas une décadence. Jamais peut-être une
plus grande fermeté d’exécution ne s’est rencontrée que dans ces
médaillons où des cavaliers, la tête enserrée du turban, galopent, un
faucon sur le poing ou un guépard en croupe, alternant avec des
princes solennellement assis sur leurs trônes, entre deux vizirs
debout qu’ils écoutent. Sur un beau plateau que possède M. Edmond
« BAPTISTÈRE DE SAINT LOUIS ))
(mossoul, deuxième moitié du XIII0 siècle)
(Musée du Louvre.)
Guérin nous retrouvons ces mêmes personnages assis dans des
médaillons cernés d'un feston d’argent, que les Vénitiens imiteront
deux siècles plus tard ; une petite pièce à couvercle de la collection
de M. Garnier, de gravure un peu fruste, mais de forme élégante,
est aussi de cette époque.
Remarquable encore et ne devant pas être très postérieur au
« Raptistère de saint Louis » est un grand bassin, merveilleusement
conservé, qui est entré, il y a deux ans, au musée de Kensington.
Les figures y portent aussi le caractère mongol et y ont pris une
importance considérable; debout et pressées, elles ne laissent
aucune place à la nudité du fond. Détail curieux : les lettres ani-
mées en personnages, comme sur la coupe du Cabinet des médailles
et le vase Piot, se mêlent ici aux caractères purs de l’inscription.
xxiii. — 3e période.
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