LA DÉCORATION ET LES INDUSTRIES D’ART
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et les produits des deux manufactures danoises ne courent pas risque
d'être confondus. Loin de jouer avec la transparence de la matière,
M. I.-F. Willumsen ne craint point de donner à celle-ci l’aspect de
la faïence, tant il désire douer son
art d’ampleur, de gravité mâle,
austère ; pour y parvenir, il s’est
trouvé conduit à préférer le mode-
lage à la peinture, et il use du
bas-relief, des ajours ; il ceint ses
vases de véritables compositions
sculptées (Automne, Parmi les
roses, Croissance), ou bien fait
saillir et épanouir à leur surface
une floraison touffue de roses tré-
mières, de potentilles, de gre-
nouillets, d’orchidées, de chèvre-
feuilles ou de pensées.
La manufacture de Rozenburg
a aujourd’hui li Ire de Manufacture
royale; par l'octroi de ce privilège,
la reine des Pays-Bas a voulu re-
connaître la gloire que ses pre-
miers céramistes ont fait rejaillir
sur le pays tout entier. Retenez
que la fabrique dont il s’agit est
de fondation récente, qu’elle a
subi les fortunes et les infortunes
les plus diverses. Il y a six ans à
peine, depuis qucM. Jurriaan Kok
préside à ses destinées, elle a donné
des faïences coloriées sous émail
d’un puissant intérêt; enfin, les
porcelaines qui ont paru à l’Expo-
sition Universelle l’ont placée
d’emblée hors de pair. Il y a eu
révélation inattendue et apport de
neuf intégral ; l’originalité est à la fois dans la matière, légère,
diaphane, dans les silhouettes à profils étranges, dans le décor, mi-
naturaliste, mi-japonais, délicat et séduisant à l’extrême : il n est
plus constitué par un motif unique ou par une j u x la posi lion de motifs
SOIERIE POUR AMEUBLEMENT,
PAR MM. CI1ATEI. ET TASSINARI
XXV. — 3' Γ É R IO I) E .
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et les produits des deux manufactures danoises ne courent pas risque
d'être confondus. Loin de jouer avec la transparence de la matière,
M. I.-F. Willumsen ne craint point de donner à celle-ci l’aspect de
la faïence, tant il désire douer son
art d’ampleur, de gravité mâle,
austère ; pour y parvenir, il s’est
trouvé conduit à préférer le mode-
lage à la peinture, et il use du
bas-relief, des ajours ; il ceint ses
vases de véritables compositions
sculptées (Automne, Parmi les
roses, Croissance), ou bien fait
saillir et épanouir à leur surface
une floraison touffue de roses tré-
mières, de potentilles, de gre-
nouillets, d’orchidées, de chèvre-
feuilles ou de pensées.
La manufacture de Rozenburg
a aujourd’hui li Ire de Manufacture
royale; par l'octroi de ce privilège,
la reine des Pays-Bas a voulu re-
connaître la gloire que ses pre-
miers céramistes ont fait rejaillir
sur le pays tout entier. Retenez
que la fabrique dont il s’agit est
de fondation récente, qu’elle a
subi les fortunes et les infortunes
les plus diverses. Il y a six ans à
peine, depuis qucM. Jurriaan Kok
préside à ses destinées, elle a donné
des faïences coloriées sous émail
d’un puissant intérêt; enfin, les
porcelaines qui ont paru à l’Expo-
sition Universelle l’ont placée
d’emblée hors de pair. Il y a eu
révélation inattendue et apport de
neuf intégral ; l’originalité est à la fois dans la matière, légère,
diaphane, dans les silhouettes à profils étranges, dans le décor, mi-
naturaliste, mi-japonais, délicat et séduisant à l’extrême : il n est
plus constitué par un motif unique ou par une j u x la posi lion de motifs
SOIERIE POUR AMEUBLEMENT,
PAR MM. CI1ATEI. ET TASSINARI
XXV. — 3' Γ É R IO I) E .