BIBLIOGRAPHIE
S 3
enchâssée dans le dossier de la célèbre statue de sainte Foy du trésor de Conques,
exposée en 1900 au Petit Palais des Champs-Elysées.
Que les auteurs anonymes de ces pierres gravées eussent été appelés d’Orient
par Charlemagne, on peut l’admettre, car les rapports étaient fréquents au
ïine siècle entre les deux vastes empires situés aux extrémités de l’Europe. Il y a
des analogies incontestables entre l’art de Byzance et celui des pays rhénans, ce qui
excuserait dans une certaine mesure les assertions trop exclusives de Labarte. Mais
HISTOIRE DE SUZANNE, INTAILLE DU ROI L O T II AIRE
(Abbaye de Waulfont-sur-Meuse.)
il existe une série de monuments dont l’examen comparé aurait dû lui inspirer
plus de réserve. Les pierres gravées insérées dans les sceaux de Louis le Débon-
naire sont évidemment inspirées de l’antiquité, et leur exécution date non
moins certainement du règne de cet empereur. M. Babelon y voit le type de la
tête de Commode, bien reconnaissable à travers la barbarie de l’exécution.
Ainsi, l’étude attentive et méthodique des sceaux doit apporter de précieux élé-
ments d’information à l’histoire des arts parallèles. Ces recherches sigillogra-
phiques datent de peu d’années. Elles ont reçu leur impulsion du marquis de La-
borde, alors directeur général des Archives de l’Empire ; il trouva, pour le seconder
dans cette voie, de précieux auxiliaires chez Douet d’Arcq et Demay, et on ne
saurait trop regretter que ses successeurs aient abandonné le vaste plan dont,
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enchâssée dans le dossier de la célèbre statue de sainte Foy du trésor de Conques,
exposée en 1900 au Petit Palais des Champs-Elysées.
Que les auteurs anonymes de ces pierres gravées eussent été appelés d’Orient
par Charlemagne, on peut l’admettre, car les rapports étaient fréquents au
ïine siècle entre les deux vastes empires situés aux extrémités de l’Europe. Il y a
des analogies incontestables entre l’art de Byzance et celui des pays rhénans, ce qui
excuserait dans une certaine mesure les assertions trop exclusives de Labarte. Mais
HISTOIRE DE SUZANNE, INTAILLE DU ROI L O T II AIRE
(Abbaye de Waulfont-sur-Meuse.)
il existe une série de monuments dont l’examen comparé aurait dû lui inspirer
plus de réserve. Les pierres gravées insérées dans les sceaux de Louis le Débon-
naire sont évidemment inspirées de l’antiquité, et leur exécution date non
moins certainement du règne de cet empereur. M. Babelon y voit le type de la
tête de Commode, bien reconnaissable à travers la barbarie de l’exécution.
Ainsi, l’étude attentive et méthodique des sceaux doit apporter de précieux élé-
ments d’information à l’histoire des arts parallèles. Ces recherches sigillogra-
phiques datent de peu d’années. Elles ont reçu leur impulsion du marquis de La-
borde, alors directeur général des Archives de l’Empire ; il trouva, pour le seconder
dans cette voie, de précieux auxiliaires chez Douet d’Arcq et Demay, et on ne
saurait trop regretter que ses successeurs aient abandonné le vaste plan dont,