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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
poitevins; il vient de la collection Spitzer. Le flambeau, qui faisait
partie de la collection Fountaine, dispersée en 1884, représente la
période architecturale de la fabrication; on y voit les initiales
d’Anne de Montmorency et le monogramme royal de Henri II1. Le
second biberon, qui vient de la même collection que le flambeau,
se rapporte à la troisième
période, qui fit un particu-
lier usage de ces entrelacs
de rubans circulant sur
fond d’arabesques gravées
tels que nous les voyons
ici. Lui aussi porte les ini-
tiales d’Anne de Montmo-
rency, qu’accompagnent
celles de sa femme Made-
leine de Savoie. L’on peut
dire que ces trois pièces
sont ce que la collection
conserve de plus excep-
tionnellement précieux
dans la série qui seule
nous occupe ici.
Aux temps où, à la
recherche de cet émail
blanc qui fut la constante
préoccupation de la pre-
mière partie de sa vie,
Bernard Palissy trouva le
« moyen de faire quelques
vaisseaux de divers émaux
entremeslez en manière de
aspe » dont la vente servit à alimenter ses fours et sa famille doit
ippartenir un curieux et rare petit objet, un mortier à cire, unifor-
nément recouvert d’un émail violacé. C’était là une veilleuse, et
U B E K ON EN FAÏENCE DE SAINT-PORCH AI KE
(Collection Dutuit.)
aussi un réchaud, s’il faut en croire les saillies qui pointent sur ses
bords et dont la fonction devait être de porter un récipient au-dessus
de la bougie de cire. Une terre de Saint-Porchaire qui se voyait
naguère dans la collection de M. Ch. Mannheim, présente le même
1. Voir reproduction dans notre livraison du 1er décembre dernier, p. 447.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
poitevins; il vient de la collection Spitzer. Le flambeau, qui faisait
partie de la collection Fountaine, dispersée en 1884, représente la
période architecturale de la fabrication; on y voit les initiales
d’Anne de Montmorency et le monogramme royal de Henri II1. Le
second biberon, qui vient de la même collection que le flambeau,
se rapporte à la troisième
période, qui fit un particu-
lier usage de ces entrelacs
de rubans circulant sur
fond d’arabesques gravées
tels que nous les voyons
ici. Lui aussi porte les ini-
tiales d’Anne de Montmo-
rency, qu’accompagnent
celles de sa femme Made-
leine de Savoie. L’on peut
dire que ces trois pièces
sont ce que la collection
conserve de plus excep-
tionnellement précieux
dans la série qui seule
nous occupe ici.
Aux temps où, à la
recherche de cet émail
blanc qui fut la constante
préoccupation de la pre-
mière partie de sa vie,
Bernard Palissy trouva le
« moyen de faire quelques
vaisseaux de divers émaux
entremeslez en manière de
aspe » dont la vente servit à alimenter ses fours et sa famille doit
ippartenir un curieux et rare petit objet, un mortier à cire, unifor-
nément recouvert d’un émail violacé. C’était là une veilleuse, et
U B E K ON EN FAÏENCE DE SAINT-PORCH AI KE
(Collection Dutuit.)
aussi un réchaud, s’il faut en croire les saillies qui pointent sur ses
bords et dont la fonction devait être de porter un récipient au-dessus
de la bougie de cire. Une terre de Saint-Porchaire qui se voyait
naguère dans la collection de M. Ch. Mannheim, présente le même
1. Voir reproduction dans notre livraison du 1er décembre dernier, p. 447.