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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 29.1903

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https://doi.org/10.11588/diglit.24811#0190
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BIBLIOGRAPHIE

171

représente un jeune homme debout, nu, les deux pieds aplat, la jambe gauche
légèrement avancée, le bras gauche un peu relevé sans effort, le bras droit tendu
franchement, la main tenant quelque objet aujourd’hui disparu. Il y a encore çà
et là quelques traces de la raideur et du faire conventionnel de l’archaïsme;
mais il y a aussi dans cette figure plus de souplesse et d’aisance que de raideur,
plus de science personnelle que de convention, une recherche visible du
rythme, qui annonce pour une date très prochaine le complet épanouissement
de la statuaire.

M. Salomon Reinach «^démolit » la Vénus de Médicis. C’est du^bon ouvrage,

MËN AD E, STATUETTE EN MARBRE
(Albertinum, Dresde.)

L’a-t-on assez admirée autrefois, cette hypocrite, cette fausse pudique, qui
aurait fort bien pris place, sous le nom de « chaste Suzanne » ou de « Pudeur
alarmée », dans le répertoire des motifs équivoques et galants chers aux petits
maîtres du xvme siècle! On avait fait d’elle la reine de la beauté grecque, comme
l'Apollon du Belvédère en était le roi. Or, on savait déjà que la statue a été
raclée, polie, réparée, remaniée, retapée. Voici qu’en outre M. S. Reinach s’ap-
plique à démontrer que les deux bras, les deux jambes et les pieds sont des res-
taurations modernes, et aussi le dauphin apprivoisé qui se prête avec complai-
sance à la gymnastique de deux ou trois Amourets, et aussi, naturellement, le
tronc d’arbre où s’appuie le dauphin. Et comme, d’autre part, la tête a été auda-
 
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