ACQUISITIONS DU DÉPARTEMENT DE LA SCULPTURE 371
relief sur un volet de triptyque, semble se rattacher plutôt à l’école
d’Ulm.
La pièce capitale dans
cette série de sculptures en
bois est Y Eve, récemment
installée au centre de la salle
des nouvelles acquisitions.
En attendant les résultats
d’une enquête plus approfon-
die, l’étiquette se contente
d’indiquer : « école de Fran-
conie », sans hasarder aucun
nom propre. Celui de ltie-
mcnschneider, qui pourrait
se présenter d’abord à l’es-
prit, si l’on veut bien se rap-
peler son Eve de Wurzbourg,
serait en réalité une simple
hypothèse qu’une comparai-
son attentive ne confirmerait
pas. Notre Eve du Louvre se
rapproche plutôt du type des
femmes d’Albert Durer; son
germanisme, intense dans la
construction et l’expression
du visage, s’affine d’élégances
subtiles dans le dessin de la
silhouette générale et le mo-
delé des formes, dont un
souffle d'Italie semble avoir
caressé la précision un peu
sèche, mais charmante en
son maniérisme.
Une Madone à peu près
contemporaine et de prove-
nance alsacienne va prendre
place à ses côtés : elle est en
terre cuite polyehromée. La
reproduction que nous en publions permettra d’apprécier son inté-
rêt iconographique, en même temps que la tendresse pensive de
Cliché Martin-Sabon.
L\ VIERGE AVEC L’ENFANT
TERRE CUITE POLYCHROMÉE
ALSACE, COMMENCEMENT DU XVI0 SIÈCLE
(Musée du Louvre.)
relief sur un volet de triptyque, semble se rattacher plutôt à l’école
d’Ulm.
La pièce capitale dans
cette série de sculptures en
bois est Y Eve, récemment
installée au centre de la salle
des nouvelles acquisitions.
En attendant les résultats
d’une enquête plus approfon-
die, l’étiquette se contente
d’indiquer : « école de Fran-
conie », sans hasarder aucun
nom propre. Celui de ltie-
mcnschneider, qui pourrait
se présenter d’abord à l’es-
prit, si l’on veut bien se rap-
peler son Eve de Wurzbourg,
serait en réalité une simple
hypothèse qu’une comparai-
son attentive ne confirmerait
pas. Notre Eve du Louvre se
rapproche plutôt du type des
femmes d’Albert Durer; son
germanisme, intense dans la
construction et l’expression
du visage, s’affine d’élégances
subtiles dans le dessin de la
silhouette générale et le mo-
delé des formes, dont un
souffle d'Italie semble avoir
caressé la précision un peu
sèche, mais charmante en
son maniérisme.
Une Madone à peu près
contemporaine et de prove-
nance alsacienne va prendre
place à ses côtés : elle est en
terre cuite polyehromée. La
reproduction que nous en publions permettra d’apprécier son inté-
rêt iconographique, en même temps que la tendresse pensive de
Cliché Martin-Sabon.
L\ VIERGE AVEC L’ENFANT
TERRE CUITE POLYCHROMÉE
ALSACE, COMMENCEMENT DU XVI0 SIÈCLE
(Musée du Louvre.)