TRADITION FRANÇAISE ET MUSÉES D’ART ANTIQUE 81
contemporain de prononcer son jugement — favorable ou défavo-
rable, peu importe — en toute liberté de pensée.
11 faut bien avouer que les inscriptions, généralement d'un la-
conisme désespérant, qui ornent chaque œuvre d’une étiquette plus
ou moins esthétique n’expliquent absolu ment rien à la majorité des
visiteurs et que leur sens passe, en réalité, par-dessus les connais-
sances de ceux qui les parcourent de l’œil ; au bout de quelque temps,
voyant que ces syllabes juxtaposées obscurcissent pour eux la ques-
tion bien plus qu’elles ne l’éclairent, la plupart ne les regardent
LA K O R É D ? E U T Y D Y CII O S ( F A C E ET PROFIL)
MA R B R E PEINT, VIe SIÈCLE AV. J.-C.
< (Musée de l’Acropole, Athènes.)
même plus et circulent avec un ennui grandissant au milieu de
cette foule d’inconnus inexpliqués.
Une petite réforme bien simple suffirait cependant, en la menant
avec goût et sentiment, pour rapprocher de nos contemporains cet
art si éloigné de nous. L’adjonction aux principales œuvres de petites
reconstitutions (aquarelles ou maquettes), faites par des architectes
et des sculpteurs, jetterait un jour tout nouveau sur ces morceaux
plus ou moins mutilés, leur donnerait aux yeux de tous un intérêt
centuplé, les ferait vivre, en un mot. Par curiosité, j’ai souvent passé
de longs moments dans cette salle du Louvre où se trouve exposée,
à la suite du musée Dieulafoy, la maquette de l’Apadàna entourée, a
XXX. — 3° PÉRIODE. * *
contemporain de prononcer son jugement — favorable ou défavo-
rable, peu importe — en toute liberté de pensée.
11 faut bien avouer que les inscriptions, généralement d'un la-
conisme désespérant, qui ornent chaque œuvre d’une étiquette plus
ou moins esthétique n’expliquent absolu ment rien à la majorité des
visiteurs et que leur sens passe, en réalité, par-dessus les connais-
sances de ceux qui les parcourent de l’œil ; au bout de quelque temps,
voyant que ces syllabes juxtaposées obscurcissent pour eux la ques-
tion bien plus qu’elles ne l’éclairent, la plupart ne les regardent
LA K O R É D ? E U T Y D Y CII O S ( F A C E ET PROFIL)
MA R B R E PEINT, VIe SIÈCLE AV. J.-C.
< (Musée de l’Acropole, Athènes.)
même plus et circulent avec un ennui grandissant au milieu de
cette foule d’inconnus inexpliqués.
Une petite réforme bien simple suffirait cependant, en la menant
avec goût et sentiment, pour rapprocher de nos contemporains cet
art si éloigné de nous. L’adjonction aux principales œuvres de petites
reconstitutions (aquarelles ou maquettes), faites par des architectes
et des sculpteurs, jetterait un jour tout nouveau sur ces morceaux
plus ou moins mutilés, leur donnerait aux yeux de tous un intérêt
centuplé, les ferait vivre, en un mot. Par curiosité, j’ai souvent passé
de longs moments dans cette salle du Louvre où se trouve exposée,
à la suite du musée Dieulafoy, la maquette de l’Apadàna entourée, a
XXX. — 3° PÉRIODE. * *