Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 38.1907)

LE RETABLE DE LA CATHÉDRALE DE VALENCE 125

encore Valence, pour les draperies à l’antique et les costumes à la
florentine. Yanez, au contraire, brode les arabesques des caractères
coufiques, non seulement sur les pourpoints des rois mores et des
guerriers romains, mais sur le tapis du Temple et jusque sur la
couche funèbre de la Vierge. Ces étoiles hispano-moresques, qui font
penser aux turqueries de Carpac.cio, donnent à tel coin des panneaux
de Valence une richesse vénitienne.

Deux mots résumeront le parallèle : Llanos reste asservi à

Cliché Grollo.

REPOS PENDANT LA FUITE EN ÉGYPTE, PAR F E R R A N D O DE LLANOS
(Panneau du grand retable de la cathédrale de Valence.)

Limitation; il est élève d’une « Académie », comme les disciples de
Léonard en Lombardie; il reste, en art, un Italien, Yanez, par le
pittoresque de son orientalisme, comme par la vigueur de son réa-
lisme, est vraiment un peintre espagnol.

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L’histoire de ces deux artistes tient dans leur œuvre. C’est par
elle que nous connaissons le fait essentiel de leur vie: le voyage
d’Italie. Il est certain qu’au commencement du xvlc siècle tons deux