BIBLIOGRAPHIE
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une Mater Dolorosci de l'église de las Angustias, à Yalladolid (p. 187, pi. u, lu), —
chef-d’œuvre de Hernandez.
Toutes les photographies que l’auteur avait exécutées lui-même n’ont pu
trouver place dans le volume. II a eu la générosité d’en déposer des épreuves
à la Bibliothèque de l’Institut, où elles composent une collection aussi précieuse
pour les artistes que pour les érudits. L’exemple de ce don mérite d’être cité :
il faut espérer qu’il sera suivi.
Le double musée de photographies formé par M. Dieulafoy, et dont les numéros
se partagent entre le livre lui-même et la bibliothèque où il trouve le complé-
MATER DOLOROSA, STATUE EN BOIS PEINT, PAR GREGORIO HERNANDEZ
(Chapelle de la Cruz, Yalladolid.)
ment de son illustration, est commenté par un texte copieux et important.
M. Dieulafoy, pour justifier la polychromie de la sculpture espagnole, a voulu
remonter jusqu’à l’antiquité grecque et orientale. Il a suivi les destinées de la
sculpture peinte en Espagne depuis les temps de la Dame d’Elché1, en s’arrêtant
longuement à l’époque romane et gothique. Chemin faisant, il a noté des rémi-
niscences persanes — qui devaient le frapper plus que tout autre — dans les plus
anciens monuments chrétiens des Asturies et de Léon; il a fait largement la part
des imagiers français, moines ou laïcs, dans les chapiteaux et les portails
d’Espagne. Je ne puis songer à exposer ici les faits rassemblés par l’auteur : beau-
coup d’entre eux devront être recueillis et discutés par les historiens de l’art
français.
Le grand intérêt du livre, pour tous, sera dans les pages très nourries que
M. Dieulafoy consacre à la sculpture polychrome d’Espagne dans son « âge d’or »,
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1898, t. I, p. 240.
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une Mater Dolorosci de l'église de las Angustias, à Yalladolid (p. 187, pi. u, lu), —
chef-d’œuvre de Hernandez.
Toutes les photographies que l’auteur avait exécutées lui-même n’ont pu
trouver place dans le volume. II a eu la générosité d’en déposer des épreuves
à la Bibliothèque de l’Institut, où elles composent une collection aussi précieuse
pour les artistes que pour les érudits. L’exemple de ce don mérite d’être cité :
il faut espérer qu’il sera suivi.
Le double musée de photographies formé par M. Dieulafoy, et dont les numéros
se partagent entre le livre lui-même et la bibliothèque où il trouve le complé-
MATER DOLOROSA, STATUE EN BOIS PEINT, PAR GREGORIO HERNANDEZ
(Chapelle de la Cruz, Yalladolid.)
ment de son illustration, est commenté par un texte copieux et important.
M. Dieulafoy, pour justifier la polychromie de la sculpture espagnole, a voulu
remonter jusqu’à l’antiquité grecque et orientale. Il a suivi les destinées de la
sculpture peinte en Espagne depuis les temps de la Dame d’Elché1, en s’arrêtant
longuement à l’époque romane et gothique. Chemin faisant, il a noté des rémi-
niscences persanes — qui devaient le frapper plus que tout autre — dans les plus
anciens monuments chrétiens des Asturies et de Léon; il a fait largement la part
des imagiers français, moines ou laïcs, dans les chapiteaux et les portails
d’Espagne. Je ne puis songer à exposer ici les faits rassemblés par l’auteur : beau-
coup d’entre eux devront être recueillis et discutés par les historiens de l’art
français.
Le grand intérêt du livre, pour tous, sera dans les pages très nourries que
M. Dieulafoy consacre à la sculpture polychrome d’Espagne dans son « âge d’or »,
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1898, t. I, p. 240.