DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Strong, Eugénie: La "Tête Humphry Ward" au Musée du Louvre
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24871#0070
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
ble un peu plus récente d’époque que le Trône Mais le progrès
est Je ceux qu’une seule génération suffit à réaliser : l’auteur de la
tète et celui des reliefs ont bien pu être dans la relation d’élève et de
maître.
Ce maître a été maintes fois identifié avec Calamis parce que les
reliefs présentent précisément cet harmonieux mariage de la
sévérité et d'une grâce délicate que les critiques anciens recon-
naissaient dans l’œuvre
de Calamis. Quand Peter-
sen discuta pour la pre-
mière fois les reliefs Ludo-
visi, il prononça le nom
de Calamis et les rap-
procha de figures comme
la Pénélope affligée, de-
puis longtemps associée
au nom de ce sculpteur1 2.
Plus récemment, Furt-
waengler, dans un de ses
derniers articles3, affirma
que la description de la
Sosandra de Calamis par
Lucien ne s’applique à
aucun ouvrage aussi exac-
tement qu’à « ces ligures
féminines des environs
de 460 avant J.-C. — épo-
que de Calamis — qui
comprennent un superbe
TETE DE FEMME VOILEE
DITE « ASPASIE»
(Musée de Berlin.)
original — la Naissance
d'Aphrodite sur le Trône
Ludovisi— et des copies telles que la Pénélope et autres statues fémi-
1. Déjà signalé par S. Reinacli, Gazette des Beaux-Arts, 1895, t. II, p. 152.
2. Rômische Mittheilungen, VII (1892), p. 72 et 78. Friedrichsavait déjà sup-
posé que la Pénélope pouvait être inspirée de Calamis.
3. Sitzungsberichte der philol. -philos. Klasse der Bayer. Akad., 1907, fasc.
Il, p. 169 (Zu Pythagoras und Kalamis). Dans cet article, Furtwaengler com-
battait, avec sa vigueur incisive habituelle, une tentative récente de dédoubler
le Calamis, dont nous savons si peu de chose, en un Calamis l’ancien et un
Calamis le jeune, dont nous savons moins encore (Voyez F. Studniczka; Kalamis,
ein Beitrag zur griechischen Kunstgeschichte. Leipzig, 1907).
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
ble un peu plus récente d’époque que le Trône Mais le progrès
est Je ceux qu’une seule génération suffit à réaliser : l’auteur de la
tète et celui des reliefs ont bien pu être dans la relation d’élève et de
maître.
Ce maître a été maintes fois identifié avec Calamis parce que les
reliefs présentent précisément cet harmonieux mariage de la
sévérité et d'une grâce délicate que les critiques anciens recon-
naissaient dans l’œuvre
de Calamis. Quand Peter-
sen discuta pour la pre-
mière fois les reliefs Ludo-
visi, il prononça le nom
de Calamis et les rap-
procha de figures comme
la Pénélope affligée, de-
puis longtemps associée
au nom de ce sculpteur1 2.
Plus récemment, Furt-
waengler, dans un de ses
derniers articles3, affirma
que la description de la
Sosandra de Calamis par
Lucien ne s’applique à
aucun ouvrage aussi exac-
tement qu’à « ces ligures
féminines des environs
de 460 avant J.-C. — épo-
que de Calamis — qui
comprennent un superbe
TETE DE FEMME VOILEE
DITE « ASPASIE»
(Musée de Berlin.)
original — la Naissance
d'Aphrodite sur le Trône
Ludovisi— et des copies telles que la Pénélope et autres statues fémi-
1. Déjà signalé par S. Reinacli, Gazette des Beaux-Arts, 1895, t. II, p. 152.
2. Rômische Mittheilungen, VII (1892), p. 72 et 78. Friedrichsavait déjà sup-
posé que la Pénélope pouvait être inspirée de Calamis.
3. Sitzungsberichte der philol. -philos. Klasse der Bayer. Akad., 1907, fasc.
Il, p. 169 (Zu Pythagoras und Kalamis). Dans cet article, Furtwaengler com-
battait, avec sa vigueur incisive habituelle, une tentative récente de dédoubler
le Calamis, dont nous savons si peu de chose, en un Calamis l’ancien et un
Calamis le jeune, dont nous savons moins encore (Voyez F. Studniczka; Kalamis,
ein Beitrag zur griechischen Kunstgeschichte. Leipzig, 1907).