Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 1.1909)

LA « TÈTE 11 U M P H R Y WARD

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nines de style sévère ». Ces copies, dont on ne saurait méconnaître la
parenté entre elles et avec les reliefs Lndovisi, sont trop connues pour
qu’il soit nécessaire de les rappeler autrement qu’en passant. Les
principales, en dehors de la Pénélope \ sont la Vénus de l’Esquilin2,

la Coureuse du Vatican,
la prétendue Aspasie3 et
la fameuse Hestia Giusti-
niani Ce groupe calami-

1. Pour la ressemblance de
cette figure avec les figures
assises du Trône, cf. Lermann,

Altgriechische Plastik, p. 171.

2. Les affinités de cette
figure et de la Coureuse entre
elles et avec la Pénélope ont été
maintes fois signalées ; voyez
Lermann, op. cit., p. 173;

Amelung-Holtzinger, Muséums
and Ruins of Rome, p. 46, 128,

207. Furtwaengler, dans Sitz-
ungsberichte, 1907, II, p. 216,
revient à son ancienne opi-
nion que la Vénus de LEsquilin
est une copie d’après un ou-
vrage de Calamis. Vue de
face, elle ressemble d’une
manière frappante par la
structure, les formes et la
position des seins, à ïAphro-
dite du Trône, tandis que le
geste charmant de la main
gauche annonce l'Iris phidies-
que de la frise du Parthénon.

Pour la lète de la Coureuse, voir
S. Reinach, Recueil de têtes
antiques, pl. 31, p. 28.

3. S. Reinach, Recueil de
têtes antiques, pl. 38 et 39, p. 33.

Pour la statue à laquelle ap-
partient ce type de tête, voir
Amelung, Rômische Mittei-
lungen, XV, 1900, p. 181 à

197, qui, toutefois, ne retrouve aucune des caractéristiques supposées de
Calamis, ni dans cette figure, ni dans ï Hestia. La ressemblance de Y Aspasie
avec la figure drapée assise du Trône est particulièrement frappante; elle se
manifeste dans la conformation du crâne, dans le contour du profil et dans les
plis de la draperie.

4. S. Reinach, Recueil de têtes-antiques, fig. 5, p. 23.

TÊTE DE FEMME VOILEE
DITE ((ASPASIE))
(Musée du Louvre.)