LA « TÈTE HUMPHRY WARD »
aU MUSÉE DU LOUVRE
I
La tète féminine de pur style attique que reproduit notre
planche a été récemment acquise par le Louvre, après avoir
séjourné pendant seize ans en Angleterre, dans la collection
de M. Humphry Ward, le distingué amateur et critique d’art.
M. Ward l’avait acquise à Florence en 1892; elle provenait, dit-on,
de la vente de ceux des objets du Palais Borghèse qui n’avaient pas
été transférés à la Villa. La « tête Ward », comme on s’habitua
bientôt à la désigner, figura deux fois au Burlington Fine Arts Club,
d’abord en 1893, peu après l’acquisition, puis en 1903, dans cette
exposition de l’art grec1 qui révéla avec tant d’éclat la richesse des
collections particulières d’antiques existant encore en Angleterre.
Notre tête fut publiée pour la première fois, par l’auteur de ces
lignes, dans le Journal of Hellenic Studies de 1904 (tome XIV, page
198 et suivantes). Depuis cette époque, elle a fait l’objet de nom-
breuses études, quoique l’opinion des archéologues concernant sa
date et sa valeur artistique présente une unanimité assez rare dans
notre science. M. Salomon Reinach l’a mentionnée en termes admi-
1. Burlington Fine Arts Club ; Illustrated Catalogue of ancienl Greek Art, 1904,
planches III et IV.
aU MUSÉE DU LOUVRE
I
La tète féminine de pur style attique que reproduit notre
planche a été récemment acquise par le Louvre, après avoir
séjourné pendant seize ans en Angleterre, dans la collection
de M. Humphry Ward, le distingué amateur et critique d’art.
M. Ward l’avait acquise à Florence en 1892; elle provenait, dit-on,
de la vente de ceux des objets du Palais Borghèse qui n’avaient pas
été transférés à la Villa. La « tête Ward », comme on s’habitua
bientôt à la désigner, figura deux fois au Burlington Fine Arts Club,
d’abord en 1893, peu après l’acquisition, puis en 1903, dans cette
exposition de l’art grec1 qui révéla avec tant d’éclat la richesse des
collections particulières d’antiques existant encore en Angleterre.
Notre tête fut publiée pour la première fois, par l’auteur de ces
lignes, dans le Journal of Hellenic Studies de 1904 (tome XIV, page
198 et suivantes). Depuis cette époque, elle a fait l’objet de nom-
breuses études, quoique l’opinion des archéologues concernant sa
date et sa valeur artistique présente une unanimité assez rare dans
notre science. M. Salomon Reinach l’a mentionnée en termes admi-
1. Burlington Fine Arts Club ; Illustrated Catalogue of ancienl Greek Art, 1904,
planches III et IV.