RELIEF (DÉVELOPPÉ A LA GÉLATINE]) D UN DES GOBELETS DE VAPIIIO
(Musée d’Athènes.)
COURRIER DE L’ART ANTIQUE
L’empire ottoman a été doté
en 1907 d’un nouveau Règlement
sur les antiquités, concernant la
conservation et la propriété des
monuments d’archéologie et
d’art1. Ce règlement est très sé-
vère : les auteurs de fouilles
clandestines sont punis de prison ;
l’exportation des objets antiques
est rigoureusement prohibée, à
moins d’une autorisation de la
Direction générale des Musées ;
les explorateurs munis d’un permis
sont soumis à une stricte surveil-
lance et, tout en supportant inté-
gralement les frais des fouilles,
n’ont d’autre droit sur les objets
découverts que celui de photo-
graphie et de moulage. Les archéo-
logues européens préféreraient
sans doute un retour à l’ancien
état de choses, où les trouvailles
leur appartenaient pour un tiers,
quelquefois pour deux ; mais on
comprend que la Turquie désire
garder les chefs-d’œuvre que recèle son sol; on comprend surtout qu’elle veuille
mettre fin aux fouilles de simple spéculation qui l’appauvrissaient sans enrichir
la science. A cet égard, notre pays ferait bien d’imiter un peu la Turquie, et aussi
1. Reproduit dans la Revue archéologique, 1908, t. I, p. 405-412.
i. — 4e P É R i o 1) e .
BUSTE DIT DE PSYCHÉ
(Musée de Naples.)
24
(Musée d’Athènes.)
COURRIER DE L’ART ANTIQUE
L’empire ottoman a été doté
en 1907 d’un nouveau Règlement
sur les antiquités, concernant la
conservation et la propriété des
monuments d’archéologie et
d’art1. Ce règlement est très sé-
vère : les auteurs de fouilles
clandestines sont punis de prison ;
l’exportation des objets antiques
est rigoureusement prohibée, à
moins d’une autorisation de la
Direction générale des Musées ;
les explorateurs munis d’un permis
sont soumis à une stricte surveil-
lance et, tout en supportant inté-
gralement les frais des fouilles,
n’ont d’autre droit sur les objets
découverts que celui de photo-
graphie et de moulage. Les archéo-
logues européens préféreraient
sans doute un retour à l’ancien
état de choses, où les trouvailles
leur appartenaient pour un tiers,
quelquefois pour deux ; mais on
comprend que la Turquie désire
garder les chefs-d’œuvre que recèle son sol; on comprend surtout qu’elle veuille
mettre fin aux fouilles de simple spéculation qui l’appauvrissaient sans enrichir
la science. A cet égard, notre pays ferait bien d’imiter un peu la Turquie, et aussi
1. Reproduit dans la Revue archéologique, 1908, t. I, p. 405-412.
i. — 4e P É R i o 1) e .
BUSTE DIT DE PSYCHÉ
(Musée de Naples.)
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