LES RÉCENTES ACQUISITIONS
DU DÉPARTEMENT DES PEINTURES AU MUSÉE DU LOUVRE
(1907-1908)
(premier article)
es trésors qui sont venus depuis deux
ans enrichir l’importante section des
peintures et des dessins, au musée
du Louvre, ont été de nature diverse,
non seulement par la variété des
œuvres recueillies, mais encore par
la multiplicité des sources d’où
elles émanaient. Les musées ont de
plus en plus, de nos jours, l'heureux
privilège de voir se grouper autour
d’eux, en rangs pressés, des amis
dévoués et fidèles, qui, soit de leur
vivant, soit au moins après leur mort, tiennent à leur faire une
part, dans leurs propres richesses. C’est ainsi qu’en dormant la For-
tune vient souvent, comme dans la fable, les surprendre, et le Louvre
a eu plus d’une fois, en ces deux dernières années, de ces joies impré-
vues. Le flot ininterrompu des dons et des legs, dont l’habitude, pour
ne pas dire la mode, est depuis longtemps prise, — mode bienfai-
sante s’il en fut, et qu’il y aurait intérêt à voir encore plus largement
se répandre, — a poursuivi son cours presque sans discontinuer,
faisant affluer vers les collections l’apport de beaucoup le plus consi-
dérable. Si un rien de vanité bien excusable peut parfois s’y mêler,
le plus souvent, c’est la preuve du plus généreux désintéressement,
en même temps que de l’attachement le plus sincère aux œuvres d’art,
précieux souvenirs de famille ou glorieuses conquêtes de collec-
ij. .— 4e p|éri[o|dJe. 9
DU DÉPARTEMENT DES PEINTURES AU MUSÉE DU LOUVRE
(1907-1908)
(premier article)
es trésors qui sont venus depuis deux
ans enrichir l’importante section des
peintures et des dessins, au musée
du Louvre, ont été de nature diverse,
non seulement par la variété des
œuvres recueillies, mais encore par
la multiplicité des sources d’où
elles émanaient. Les musées ont de
plus en plus, de nos jours, l'heureux
privilège de voir se grouper autour
d’eux, en rangs pressés, des amis
dévoués et fidèles, qui, soit de leur
vivant, soit au moins après leur mort, tiennent à leur faire une
part, dans leurs propres richesses. C’est ainsi qu’en dormant la For-
tune vient souvent, comme dans la fable, les surprendre, et le Louvre
a eu plus d’une fois, en ces deux dernières années, de ces joies impré-
vues. Le flot ininterrompu des dons et des legs, dont l’habitude, pour
ne pas dire la mode, est depuis longtemps prise, — mode bienfai-
sante s’il en fut, et qu’il y aurait intérêt à voir encore plus largement
se répandre, — a poursuivi son cours presque sans discontinuer,
faisant affluer vers les collections l’apport de beaucoup le plus consi-
dérable. Si un rien de vanité bien excusable peut parfois s’y mêler,
le plus souvent, c’est la preuve du plus généreux désintéressement,
en même temps que de l’attachement le plus sincère aux œuvres d’art,
précieux souvenirs de famille ou glorieuses conquêtes de collec-
ij. .— 4e p|éri[o|dJe. 9