LA SALLE’ DU MELOZZO DA FORLI A LA NOUVELLE PINACOTHÈQUE DU VATICAN
CORRESPONDANCE DE ROME
LA NOUVELLE PINACOTHÈQUE DU VATICAN
Le 28 mars, Pie X a solennellement inauguré la nouvelle galerie de pein-
ture du Vatican. Il ne s’agit pas seulement d’une réorganisation, mais
aussi d’une révélation, dont l’extrême importance mérite bien d’être
signalée.
On sait ce qu’était l’ancienne Pinacothèque du Vatican. Quand on avait monté
l’étroit escalier qui conduit aux Chambres de Raphaël, il fallait encore grimper
quelques centaines de marches pour arriver aux salles où étaient réunis, au
hasard, parmi des œuvres anciennes de second ordre et quelques gigantesques
toiles modernes, un petit nombre d’admirables chefs-d’œuvre : la Transfiguration
et la Madone de Foligno de Raphaël, le Saint Jérôme de Léonard de Vinci et le
Platina de Melozzo da Forli. Nulle distinction entre les époques ou les écoles;
aucun souci de présentation ou d’éclairage. Ce qu’on appelait pompeusement la
Pinacothèque était, en réalité, le magasin où le cardinal Consalvi avait fait
entasser provisoirement les tableaux jadis enlevés par les Français aux églises de
Rome et d’autres villes d’Italie et restitués au Saint-Siège après 1815.
Lanouvelle galerie présente, dans un cadre parfait et dans un ordre rigoureu-
sement scientifique, une collection de tableaux unique à Rome et bien digne de
compléter l’admirable ensemble de musées qu’abrite le palais des Papes.
CORRESPONDANCE DE ROME
LA NOUVELLE PINACOTHÈQUE DU VATICAN
Le 28 mars, Pie X a solennellement inauguré la nouvelle galerie de pein-
ture du Vatican. Il ne s’agit pas seulement d’une réorganisation, mais
aussi d’une révélation, dont l’extrême importance mérite bien d’être
signalée.
On sait ce qu’était l’ancienne Pinacothèque du Vatican. Quand on avait monté
l’étroit escalier qui conduit aux Chambres de Raphaël, il fallait encore grimper
quelques centaines de marches pour arriver aux salles où étaient réunis, au
hasard, parmi des œuvres anciennes de second ordre et quelques gigantesques
toiles modernes, un petit nombre d’admirables chefs-d’œuvre : la Transfiguration
et la Madone de Foligno de Raphaël, le Saint Jérôme de Léonard de Vinci et le
Platina de Melozzo da Forli. Nulle distinction entre les époques ou les écoles;
aucun souci de présentation ou d’éclairage. Ce qu’on appelait pompeusement la
Pinacothèque était, en réalité, le magasin où le cardinal Consalvi avait fait
entasser provisoirement les tableaux jadis enlevés par les Français aux églises de
Rome et d’autres villes d’Italie et restitués au Saint-Siège après 1815.
Lanouvelle galerie présente, dans un cadre parfait et dans un ordre rigoureu-
sement scientifique, une collection de tableaux unique à Rome et bien digne de
compléter l’admirable ensemble de musées qu’abrite le palais des Papes.