LES RÉCENTES ACQUISITIONS
DU DÉPARTEMENT DES PEINTURES AU MUSÉE DU LOUVRE
(1907-1908)
(troisième et dernier article1)
Après les deux séduisants portraits des frères Godefroy, par
Chardin, dont nous contions récemment l’histoire, nous
n’avons pas épuisé la liste des acquisitions et des dons qui
ont enrichi depuis deux ans les séries françaises du Louvre. Si la
part du xviii® siècle est définitivement close, le xix®, qui a été de son
côté assez largement favorisé, va maintenant nous occuper à son
tour. Il n’y a pas, sans doute, à enregistrer cette fois, pour la période
moderne, une affluence- aussi exceptionnelle de richesses soudaines,
que celle dont la donation Moreau-Nélaton nous avait donné précé-
demment la joie. De tels actes de généreux désintéressement et d’a-
micale prévenance ne sont pas de ceux qu’on voit se répéter tous les
ans. Mais, du moins, soit par des dons heureux, soit par des achats
opportuns, l’art du xix° siècle est loin d’avoir été négligé; et une
assez grande variété d’apports nouveaux (sans combler absolument
dès à présent toutes les lacunes) est venue utilement s’adjoindre au
fonds de jour en jour accru, qui nous achemine, encore vivant et
agissant parfois sur les contemporains, au seuil même des temps
présents.
Rien que le Louvre possédât déjà, provenant en majorité de dona-
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1909, t. I, p. 65 et 135.
DU DÉPARTEMENT DES PEINTURES AU MUSÉE DU LOUVRE
(1907-1908)
(troisième et dernier article1)
Après les deux séduisants portraits des frères Godefroy, par
Chardin, dont nous contions récemment l’histoire, nous
n’avons pas épuisé la liste des acquisitions et des dons qui
ont enrichi depuis deux ans les séries françaises du Louvre. Si la
part du xviii® siècle est définitivement close, le xix®, qui a été de son
côté assez largement favorisé, va maintenant nous occuper à son
tour. Il n’y a pas, sans doute, à enregistrer cette fois, pour la période
moderne, une affluence- aussi exceptionnelle de richesses soudaines,
que celle dont la donation Moreau-Nélaton nous avait donné précé-
demment la joie. De tels actes de généreux désintéressement et d’a-
micale prévenance ne sont pas de ceux qu’on voit se répéter tous les
ans. Mais, du moins, soit par des dons heureux, soit par des achats
opportuns, l’art du xix° siècle est loin d’avoir été négligé; et une
assez grande variété d’apports nouveaux (sans combler absolument
dès à présent toutes les lacunes) est venue utilement s’adjoindre au
fonds de jour en jour accru, qui nous achemine, encore vivant et
agissant parfois sur les contemporains, au seuil même des temps
présents.
Rien que le Louvre possédât déjà, provenant en majorité de dona-
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1909, t. I, p. 65 et 135.