PEINTRES-GRAVEURS CONTEMPORAINS
GARL LARSSON AQUAFORTISTE
es deux grands maîtres de l’art suédois
-, contemporain, Anders Zorn et Cari
Larsson, ont pratiqué tous deux l’eau-
forte dès que la renaissance, la nais-
sance plutôt, des arts graphiques s’ac-
complit dans les pays Scandinaves;
mais il semble bien que Larsson ait
devancé Zorn dans l’art de la gravure,
il semble bien que Larsson ait, le
premier, compris quel merveilleux et
intelligent profit l’on pouvait tirer des
oppositions d’ombres et de lumières en ces contrées de clarté pure
et transparente qui accuse le modelé des physionomies et les
contours des objets avec une netteté impressionnante. Tandis
qu’Anders Zorn s’avise de faire surgir d’un enveloppement rem-
branesque les effigies affinées d’élégantes citadines septentrio-
nales ou les formes vigoureuses de robustes paysannes du lac de
Silian, Cari Larsson déploie dans des scènes empruntées à la vie
familiale et à l’existence intime de chaque jour ses rares dons de
dessinateur précis et savant. S’il délaisse maintenant les portraits de
sa fille Rrita, deMmc Larsson et deson plus jeune enfant, s’il renonce
à tracer, d’une pointe alerte et émouvante, quelque incident de la
vie familiale en pleine expansion d’activité, c’est pour des études
de nu telles que celle dont la Gazette offre aujourd’hui un exemple.
L’artiste s’y applique, à l’exemple d’Alhrecht Dürer, son maître
affectionné dans la gravure, à la notation du détail. Fort épris de
réalités vivantes, Larsson ne néglige point le « décor », et ce
i.
4e PÉRIODE.
GARL LARSSON AQUAFORTISTE
es deux grands maîtres de l’art suédois
-, contemporain, Anders Zorn et Cari
Larsson, ont pratiqué tous deux l’eau-
forte dès que la renaissance, la nais-
sance plutôt, des arts graphiques s’ac-
complit dans les pays Scandinaves;
mais il semble bien que Larsson ait
devancé Zorn dans l’art de la gravure,
il semble bien que Larsson ait, le
premier, compris quel merveilleux et
intelligent profit l’on pouvait tirer des
oppositions d’ombres et de lumières en ces contrées de clarté pure
et transparente qui accuse le modelé des physionomies et les
contours des objets avec une netteté impressionnante. Tandis
qu’Anders Zorn s’avise de faire surgir d’un enveloppement rem-
branesque les effigies affinées d’élégantes citadines septentrio-
nales ou les formes vigoureuses de robustes paysannes du lac de
Silian, Cari Larsson déploie dans des scènes empruntées à la vie
familiale et à l’existence intime de chaque jour ses rares dons de
dessinateur précis et savant. S’il délaisse maintenant les portraits de
sa fille Rrita, deMmc Larsson et deson plus jeune enfant, s’il renonce
à tracer, d’une pointe alerte et émouvante, quelque incident de la
vie familiale en pleine expansion d’activité, c’est pour des études
de nu telles que celle dont la Gazette offre aujourd’hui un exemple.
L’artiste s’y applique, à l’exemple d’Alhrecht Dürer, son maître
affectionné dans la gravure, à la notation du détail. Fort épris de
réalités vivantes, Larsson ne néglige point le « décor », et ce
i.
4e PÉRIODE.