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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
C’est aussi une révélation que le Portrait d’un prince albanais par le Volter-
rano, mal vu jusqu’à présent à la Galerie Corsini de Florence. Le caractère, le
type même, dirons-nous, en est indiqué avec une force abréviative si franche, si
sûre d’elle-même, que l’on n’est pas sans songer, et pour l’éclat amorti du
ANNA PAROLINI-GUICCIARDINI, PAR AUGUSTIN CARRACHE
(Musée de Berlin.)
vêtement même, aux figures exotiques de Delacroix. Le Portrait de moine du
même artiste, aux Uffizi, portrait présumé de Fra Paolo Sarpi, pourtant crâ-
nement posé et peint, derrière sa table recouverte d’un tapis à dessins, n'ar-
rive pas encore à la même largeur. Il est, de plus, d'un vif intérêt de voir repris
ici ce goût de l’orientalisme que Gentile Bellini et Carpaccio avaient montré à
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
C’est aussi une révélation que le Portrait d’un prince albanais par le Volter-
rano, mal vu jusqu’à présent à la Galerie Corsini de Florence. Le caractère, le
type même, dirons-nous, en est indiqué avec une force abréviative si franche, si
sûre d’elle-même, que l’on n’est pas sans songer, et pour l’éclat amorti du
ANNA PAROLINI-GUICCIARDINI, PAR AUGUSTIN CARRACHE
(Musée de Berlin.)
vêtement même, aux figures exotiques de Delacroix. Le Portrait de moine du
même artiste, aux Uffizi, portrait présumé de Fra Paolo Sarpi, pourtant crâ-
nement posé et peint, derrière sa table recouverte d’un tapis à dessins, n'ar-
rive pas encore à la même largeur. Il est, de plus, d'un vif intérêt de voir repris
ici ce goût de l’orientalisme que Gentile Bellini et Carpaccio avaient montré à