Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 10.1913)

LE « MAITRE DE FLÉMALLE » ET L’ÉCOLE GANTOISE 67

d’ailleurs <|iie lors des derniers ravages des iconoclastes, en 1578,
les tableaux gothiques étaient en grande défaveur, et que les
esthètes du temps, inféodés au romanisme, les virent détruire avec
d’autant moins de regrets que, grâce aux briseurs d’images, on put
orner les églises d’œuvres romanisanles, alors en grand honneur.

Heureusement deux points de repère nous restent : le chef-d’œuvre

VISION DE SAINT BERNARD, ÉCOLE GANTOISE, PREMIK RE MOI T I É DU XVIe SI É CLE

(Musée de Gand.l

de Hubert van Eyck : Y Adoration de l'Agneau à la cathédrale Saint-
Bavon, (T la peinture de Nabur Martins (dit le « Maître de Flé-
malle ») : la Nativité de la Vieille Boucherie, également à Garni.
Nous espérons que la connaissance de ce dernier monument,
essentiel au point de vue de l'histoire de l'esthétique des élèves di-
rects de Hubert, permettra des rapprochements et des classements
nouveaux, tout à l’avantage de cette belle école gantoise jusqu’ici si
profondément méconnue.

L. MAETE R T. T X G K