DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Ricci, Seymour de: L' art du Moyen Âge et de la Renaissance à l'hôtel de Sagan
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24887#0081
L’ART DU MOYEN AGE ET DE LA RENAISSANCE
A L’HOTEL DE SAGAN’
Depuis quelque temps déjà, les
organisateurs d’expositions rétro-
spectives ont singulièrement délaissé,
au profit du xvme siècle, l’art des
époques antérieures. En outre, les
arts graphiques ont pris dans nos
préoccupations quotidiennes une
place excessive et dont les arts plas-
tiques n’ont pas laissé de souffrir.
Chaque fois que l’on expose au Pa-
villon de Marsan des estampes japo-
naises, il se trouve bien, parmi les
organisateurs, de bons esprits pour
compléter les ensembles graphiques
par l’exposition de quelques jolies
vitrines de laques; mais ces per-
sonnes bien intention nées obtienne n t
rarement du public qu’il quitte les
parois de la salle pour se pencher
sur les plus beaux netzuké du monde. A l’hôtel de Sagan, il n’y avait pas un seul
tableau; n’est-ce pas déjà là tout un programme?
En organisant une exposition dont la sculpture et les arts industriels consti-
tuaient les seuls éléments, et qui ne se limitait pas à la mise en lumière du genre
national, la marquise de Ganay renouvelait une grande tradition. Pendant le
mois de mai 1913, les amateurs de la génération actuelle ont pu revivre parla
pensée les expositions inoubliables qui firent l’éducation de leurs aines : celle
de l’Union centrale des Arts décoratifs en 1865; celle de l’Histoire du Travail
en 1867; celle, enfin, du Trocadéro en 1878. Plus près de nous, on peut évoquer
le souvenir des grandes rétrospectives de l’art français instituées à l’occasion
des Expositions Universelles de 1889 et de 1900.
Le cadre choisi n’avait rien, cette fois, des galeries banales d’une salle de 1
1. Exposition d’objets d’art du Moyen âge et de la Renaissance, organisée au profit
de la Croix-Rouge française, 23, rue de Constantine, du 5 mai au 5 juin 1913.
JÉSUS ET LE PETIT SAINT J li A N
MÉDAILLON EN MARBRE
É: C O I. E LOMBARDE, VERS 1 ô U 0
(Collection du baron de Schlichting, Paris.)
A L’HOTEL DE SAGAN’
Depuis quelque temps déjà, les
organisateurs d’expositions rétro-
spectives ont singulièrement délaissé,
au profit du xvme siècle, l’art des
époques antérieures. En outre, les
arts graphiques ont pris dans nos
préoccupations quotidiennes une
place excessive et dont les arts plas-
tiques n’ont pas laissé de souffrir.
Chaque fois que l’on expose au Pa-
villon de Marsan des estampes japo-
naises, il se trouve bien, parmi les
organisateurs, de bons esprits pour
compléter les ensembles graphiques
par l’exposition de quelques jolies
vitrines de laques; mais ces per-
sonnes bien intention nées obtienne n t
rarement du public qu’il quitte les
parois de la salle pour se pencher
sur les plus beaux netzuké du monde. A l’hôtel de Sagan, il n’y avait pas un seul
tableau; n’est-ce pas déjà là tout un programme?
En organisant une exposition dont la sculpture et les arts industriels consti-
tuaient les seuls éléments, et qui ne se limitait pas à la mise en lumière du genre
national, la marquise de Ganay renouvelait une grande tradition. Pendant le
mois de mai 1913, les amateurs de la génération actuelle ont pu revivre parla
pensée les expositions inoubliables qui firent l’éducation de leurs aines : celle
de l’Union centrale des Arts décoratifs en 1865; celle de l’Histoire du Travail
en 1867; celle, enfin, du Trocadéro en 1878. Plus près de nous, on peut évoquer
le souvenir des grandes rétrospectives de l’art français instituées à l’occasion
des Expositions Universelles de 1889 et de 1900.
Le cadre choisi n’avait rien, cette fois, des galeries banales d’une salle de 1
1. Exposition d’objets d’art du Moyen âge et de la Renaissance, organisée au profit
de la Croix-Rouge française, 23, rue de Constantine, du 5 mai au 5 juin 1913.
JÉSUS ET LE PETIT SAINT J li A N
MÉDAILLON EN MARBRE
É: C O I. E LOMBARDE, VERS 1 ô U 0
(Collection du baron de Schlichting, Paris.)