LES SUISSES AU COIN DE LA RUE DE ROHAN (JUILLET 1830)
LITHOGRAPHIE ORIGINALE D’EUGÈNE LA MI
LA GENÈSE DU REALISME AYANT 1848
(deuxième et dernier article1)
Des faits que nous venons de grouper se dégage une conclu-
sion double. L’atmosphère de la monarchie de Juillet fut
favorable à la préparation du réalisme. Un très grand nombre
de peintres eurent des velléités qui, à leur insu, pouvaient aider à
cette évolution. Poussons plus avant l’analyse; à côté de ce travail
inconscient, il s’est trouvé des écrivains qui, d’une façon délibérée,
aiguillèrent l’art vers les voies nouvelles; des artistes qui, avec plus
ou moins de timidité ou de maladresse, ont engagé le mouvement.
Parmi les écrivains qui ne désespérèrent pas de l’avenir de la
peinture, il en est qui crurent trouver une solution aux luttes irri-
tantes dans une réconciliation universelle. Ils prêchèrent l’éclectisme
un peu par lassitude, comme Théophile Gautier dont la critique se
faisait chaque année plus compréhensive et aussi plus indifférente.
Des éditeurs d’estampes ou de publications illustrées, très embar-
rassés au milieu des goûts divergents de leur clientèle et désireux de
satisfaire tout le monde, prêchèrent la neutralité qui ne blessait
personne. Le baron Taylor, préoccupé de grouper les artistes dans
l’association qu’il avait fondée, affichait des idées analogues dans la
préface des albums de Challamel. Attitude manifestement inefficace.
1, Voir Gazette des Beaux-Arts, 1913, t. II, p. 169.
LITHOGRAPHIE ORIGINALE D’EUGÈNE LA MI
LA GENÈSE DU REALISME AYANT 1848
(deuxième et dernier article1)
Des faits que nous venons de grouper se dégage une conclu-
sion double. L’atmosphère de la monarchie de Juillet fut
favorable à la préparation du réalisme. Un très grand nombre
de peintres eurent des velléités qui, à leur insu, pouvaient aider à
cette évolution. Poussons plus avant l’analyse; à côté de ce travail
inconscient, il s’est trouvé des écrivains qui, d’une façon délibérée,
aiguillèrent l’art vers les voies nouvelles; des artistes qui, avec plus
ou moins de timidité ou de maladresse, ont engagé le mouvement.
Parmi les écrivains qui ne désespérèrent pas de l’avenir de la
peinture, il en est qui crurent trouver une solution aux luttes irri-
tantes dans une réconciliation universelle. Ils prêchèrent l’éclectisme
un peu par lassitude, comme Théophile Gautier dont la critique se
faisait chaque année plus compréhensive et aussi plus indifférente.
Des éditeurs d’estampes ou de publications illustrées, très embar-
rassés au milieu des goûts divergents de leur clientèle et désireux de
satisfaire tout le monde, prêchèrent la neutralité qui ne blessait
personne. Le baron Taylor, préoccupé de grouper les artistes dans
l’association qu’il avait fondée, affichait des idées analogues dans la
préface des albums de Challamel. Attitude manifestement inefficace.
1, Voir Gazette des Beaux-Arts, 1913, t. II, p. 169.