UNE EAU-FORTE INÉDITE DE J. DE NITTIS
;epii de Nittis fut pour la Gazette
des Beaux-Arts un ami et un
collaborateur d’élection. Charles
Ephrussi, Alfred de Lostalot et Ary
Renan lui vouaient une sympathie
et une estime dont notre revue
porte à plus d’un endroit le témoi-
gnage1. Mais dans les éloges qui
furent décernés à ses œuvres, on
ne trouvera point trace de partia-
lité ou de complaisance. Au lende-
main même de la mort de Nittis, Ary Renan n’écrivait-il pas ici :
<( Degas a trouvé dans le pastel des ressources d’un art primesautier.
Sans doute, de Nittis lui doit beaucoup, quoique, à côté des impé-
rieuses et absolues tendances de Degas, qui ne sont pas encore plei-
nement justifiées devant le public, l'art de de Nittis se soit renfermé
dans une sorte d'opportunisme spécieux et séduisant »?
J. de Nittis s’improvisa graveur à la suggestion de Gadart et aussi,
j’imagine, par désir de s’interpréter lui-même. Comme il abordait
cette technique nouvelle dans la maturité du talent, ses planches
initiales ne trahissent rien de l’incertitude familière aux jeunes dé-
butants. Leur exécution se place entre 1873 et 187(1 et la publication
s’en échelonne dans les albums de Cadart. Ce sont, d’ordinaire, des
reproductions que J. de Nittis trace d’après ses propres peintures.
Ainsi en va-t-il encore pour la première eau-forte de lui que donne
la Gazette2 : La Route de Castellamare. Mais bientôt la gravure lui
1. Cf. Les Pastels cle M. de Nittis au Cercle de l’Union artistique, par A. de Lostalut
0Gazette des Beaux-Arts, 1881, t. II, p. 156), et Joseph de Nittis, par Ary Renan
(1884, t. II, p. 395).
2. 1876, t. 11, p. 34.
;epii de Nittis fut pour la Gazette
des Beaux-Arts un ami et un
collaborateur d’élection. Charles
Ephrussi, Alfred de Lostalot et Ary
Renan lui vouaient une sympathie
et une estime dont notre revue
porte à plus d’un endroit le témoi-
gnage1. Mais dans les éloges qui
furent décernés à ses œuvres, on
ne trouvera point trace de partia-
lité ou de complaisance. Au lende-
main même de la mort de Nittis, Ary Renan n’écrivait-il pas ici :
<( Degas a trouvé dans le pastel des ressources d’un art primesautier.
Sans doute, de Nittis lui doit beaucoup, quoique, à côté des impé-
rieuses et absolues tendances de Degas, qui ne sont pas encore plei-
nement justifiées devant le public, l'art de de Nittis se soit renfermé
dans une sorte d'opportunisme spécieux et séduisant »?
J. de Nittis s’improvisa graveur à la suggestion de Gadart et aussi,
j’imagine, par désir de s’interpréter lui-même. Comme il abordait
cette technique nouvelle dans la maturité du talent, ses planches
initiales ne trahissent rien de l’incertitude familière aux jeunes dé-
butants. Leur exécution se place entre 1873 et 187(1 et la publication
s’en échelonne dans les albums de Cadart. Ce sont, d’ordinaire, des
reproductions que J. de Nittis trace d’après ses propres peintures.
Ainsi en va-t-il encore pour la première eau-forte de lui que donne
la Gazette2 : La Route de Castellamare. Mais bientôt la gravure lui
1. Cf. Les Pastels cle M. de Nittis au Cercle de l’Union artistique, par A. de Lostalut
0Gazette des Beaux-Arts, 1881, t. II, p. 156), et Joseph de Nittis, par Ary Renan
(1884, t. II, p. 395).
2. 1876, t. 11, p. 34.