236
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
devient un mode de notation direct et il s’y révèle, selon son habi-
tude, sensible et impressionnable, j>loin de goût affiné et d’adresse
ingénieuse. La filiation avec M. Degas se vérifie, et c’est aux pointes
sèches d’un autre disciple du même maître, Miss Gassatt, que de
Nittis fait encore songer. N’est-il pas curieux cependant de le voir1
inaugurer le système de gravure par traits diagonaux et parallèles
que M. Zorn préconisera plus tard et dont le maître suédois a tiré et
tire encore un si extraordinaire parti ?
Dans son Dictionnaire des graveurs du xixe siècle2, M. Henri
Beraldi dit de J. de Nittis « qu’il a laissé quelques jolies eaux-fortes »
et il en porte douze à l’actif de notre artiste. Pour rendre complète
sa nomenclature, il sied d’y ajouter les deux planches inachevées
dont la Gazette a publié des reports3, une autre qui représente une
Femme assise sur un canapé, enfin celle dont la publication accom-
pagne cet article. Elle est de facture assez délicate pour ramener
agréablement le souvenir vers un artiste délié, épris des élégances
et des grâces do la vie mondaine qu’il sut fixer avec distinction,
sans jamais choir dans la banalité ni la mièvrerie.
J. Cf. Vue prise à Londres (Gazette, 1884, t. II, p. 407). — Outre cette planche
et la Route de Caslellamare, la Gazette des Beaux-Arts a également publié les eaux-
fortes suivantes de Joseph de Nittis : Étude dans mon jardin (1881, t. II, p. 158),
Jeune femme (1884, t. 11, p. 397), Jeune femme vue de dos (1885, t. I, p. 439).
2. T. X, p. 199.
3. Gazette. 1885, t. II. p. 397 et 405.
s.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
devient un mode de notation direct et il s’y révèle, selon son habi-
tude, sensible et impressionnable, j>loin de goût affiné et d’adresse
ingénieuse. La filiation avec M. Degas se vérifie, et c’est aux pointes
sèches d’un autre disciple du même maître, Miss Gassatt, que de
Nittis fait encore songer. N’est-il pas curieux cependant de le voir1
inaugurer le système de gravure par traits diagonaux et parallèles
que M. Zorn préconisera plus tard et dont le maître suédois a tiré et
tire encore un si extraordinaire parti ?
Dans son Dictionnaire des graveurs du xixe siècle2, M. Henri
Beraldi dit de J. de Nittis « qu’il a laissé quelques jolies eaux-fortes »
et il en porte douze à l’actif de notre artiste. Pour rendre complète
sa nomenclature, il sied d’y ajouter les deux planches inachevées
dont la Gazette a publié des reports3, une autre qui représente une
Femme assise sur un canapé, enfin celle dont la publication accom-
pagne cet article. Elle est de facture assez délicate pour ramener
agréablement le souvenir vers un artiste délié, épris des élégances
et des grâces do la vie mondaine qu’il sut fixer avec distinction,
sans jamais choir dans la banalité ni la mièvrerie.
J. Cf. Vue prise à Londres (Gazette, 1884, t. II, p. 407). — Outre cette planche
et la Route de Caslellamare, la Gazette des Beaux-Arts a également publié les eaux-
fortes suivantes de Joseph de Nittis : Étude dans mon jardin (1881, t. II, p. 158),
Jeune femme (1884, t. 11, p. 397), Jeune femme vue de dos (1885, t. I, p. 439).
2. T. X, p. 199.
3. Gazette. 1885, t. II. p. 397 et 405.
s.