LA PEINTURE AU MUSÉE .JACQUEMART-ANDRÉ 105
l’une, un jeune gentilhomme-berger, s’approchant d’une dame-ber-
gère endormie sur un banc de gazon, cherche à lui dérober la hou-
lette qu’elle a gardée sous son bras. C’est aussi avec quelque reste
d’apparence décente que l’autre jeune galant, légèrement débraillé,
offre, avec un geste fort pressant, dans son chapeau, à la fillette
PORTRAIT DE LA MARQUISE D’ANTIN, PAR NATTIER
(Musée Jaequemart-André, Paris.)
pimpante, assise à son côté sur quelque banc de pierre, les fleurs
qu’elle accueille sans scrupule, en piquant déjà quelques-unes à son
corsage. La gaieté des colorations légères, doucement attendries, qui,
sous la vivacité du pinceau, s’entremêlent, en jouant, sur les satins
et draps des vêtements, les chairs rosées des visages, les frémisse-
ments bleuâtres du ciel et verdâtres des fouillées, justifie le succès
X T. —
4 e PÉRIODE.
l’une, un jeune gentilhomme-berger, s’approchant d’une dame-ber-
gère endormie sur un banc de gazon, cherche à lui dérober la hou-
lette qu’elle a gardée sous son bras. C’est aussi avec quelque reste
d’apparence décente que l’autre jeune galant, légèrement débraillé,
offre, avec un geste fort pressant, dans son chapeau, à la fillette
PORTRAIT DE LA MARQUISE D’ANTIN, PAR NATTIER
(Musée Jaequemart-André, Paris.)
pimpante, assise à son côté sur quelque banc de pierre, les fleurs
qu’elle accueille sans scrupule, en piquant déjà quelques-unes à son
corsage. La gaieté des colorations légères, doucement attendries, qui,
sous la vivacité du pinceau, s’entremêlent, en jouant, sur les satins
et draps des vêtements, les chairs rosées des visages, les frémisse-
ments bleuâtres du ciel et verdâtres des fouillées, justifie le succès
X T. —
4 e PÉRIODE.