LA COLLECTION CAMONDO
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montrent, dans la décadence extrême de la plastique antique une cer-
taine recherche de majesté,
qui n’est pas sans caractère.
La seconde figure archaï-
que de la collection, celle-là
en métal, appartient bien à
l’art du Moyen âge. Elle
figurait dans la collection
Tollin et a été étudiée, après
avoir passé chez M. de Ca-
mondo,en 1897, par M. Mar-
quet de Yasselot, dans les
Monuments Piot1. Elle pro-
vient, par l’intermédiaire des
collectionsDaguerre, Gavet et
Bligny, de la collection d’un
M. Mordret, d’Angers, et pas-
sait pour avoir appartenu à
un monument élevé dans
l’abbaye de Saint-Florent-
le-Vieil p rès de S au m u r.
M. Marque! de Vasselot s’esi
élevé contre cette dernière
assertion et a établi qu’il
fallait reconnaître dans la
figure en question non la
tête d’un abbé, mais celle
d’un bourgeois angevin quel-
conque; côte à côte, sans
doute, avec une dame dont
le masque de même tech-
nique est passé directement
en 1881 de la collection Mor-
dret au Musée Saint-Jean à
Angers, celui-ci « gisait »
jadis, semble-t-il, sur quelque
tombeau élevé à la fin du
xine siècle dans une église d’Angers ou des environs. Quoi qu’il en
1. Quelques pièces cVorfèvrerie limousin0, (Monuments et Mémoires publiés par
l’Académie des Inscriptions, tome IV, fasc. 2, pl. xv).
Cliché Braun
LA VIERGE ET L’ENFANT, PIERRE
ART BOURGUIGNON (?), XVe SIÈCLE
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montrent, dans la décadence extrême de la plastique antique une cer-
taine recherche de majesté,
qui n’est pas sans caractère.
La seconde figure archaï-
que de la collection, celle-là
en métal, appartient bien à
l’art du Moyen âge. Elle
figurait dans la collection
Tollin et a été étudiée, après
avoir passé chez M. de Ca-
mondo,en 1897, par M. Mar-
quet de Yasselot, dans les
Monuments Piot1. Elle pro-
vient, par l’intermédiaire des
collectionsDaguerre, Gavet et
Bligny, de la collection d’un
M. Mordret, d’Angers, et pas-
sait pour avoir appartenu à
un monument élevé dans
l’abbaye de Saint-Florent-
le-Vieil p rès de S au m u r.
M. Marque! de Vasselot s’esi
élevé contre cette dernière
assertion et a établi qu’il
fallait reconnaître dans la
figure en question non la
tête d’un abbé, mais celle
d’un bourgeois angevin quel-
conque; côte à côte, sans
doute, avec une dame dont
le masque de même tech-
nique est passé directement
en 1881 de la collection Mor-
dret au Musée Saint-Jean à
Angers, celui-ci « gisait »
jadis, semble-t-il, sur quelque
tombeau élevé à la fin du
xine siècle dans une église d’Angers ou des environs. Quoi qu’il en
1. Quelques pièces cVorfèvrerie limousin0, (Monuments et Mémoires publiés par
l’Académie des Inscriptions, tome IV, fasc. 2, pl. xv).
Cliché Braun
LA VIERGE ET L’ENFANT, PIERRE
ART BOURGUIGNON (?), XVe SIÈCLE