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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 12.1914-1916

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Le Breton, Gaston: Jacques-Antoine-Marie Lemoine: peintre rouennais (1751 - 1824)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24914#0037
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J ACQ UES-AN TOIN E- M ARIE LEMOINE

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culièrement par son origine rouennaise. Les reproductions d’œuvres
inédites qui accompagnent cette notice présentent d’ailleurs un
caractère assez net pour faciliter la comparaison avec les œuvres
des autres artistes du meme nom.

*

* *

Lemoine était destiné à succéder à son père et à son grand-père
dans leur étude de notaire à Rouen, si des circonstances particulières
ne l’avaient empêché de suivre cette carrière. Peu après sa vingtième
année « il tourna ses efforts vers la peinture et plus spécialement
vers le portrait et la miniature ».

Ces détails nous sont fournis par une lettre de la tille ainée du
peintre, Agathe, datée du 7 juin 1824 et conservée dans les archives
de la Société d’émulation de Rouen.

L’artiste, qui lit de nombreux séjours à Paris, demeurait à Rouen,
rue du Petit-Musc1. S’étant marié à trente-deux ans, il perdit sa
femme après une dizaine d’années de ménage, le 20 brumaire
an 111. Il en avait eu deux lilles, Agathe-Jeanne-Thérèse et Antoi-
nette-Félicité-Virginie Lemoine2.

Quelques années plus tard, il obtint, par l’influence du ministre
de la Marine, Forfait, son ami et son parent, le poste de professeur
de dessin des élèves de la Marine, fonctions qu’il aurait conservées,
si ses travaux artistiques ne l’avaient pas fréquemment appelé à
Paris, et si l’école n’avait pas été transférée dans un port de mer
fort éloigné.

Nous voyons également par la lettre de sa tille, précédemment
citée, qu’il s’occupa de géométrie cl de perspective et laissa sur ce
sujet deux ouvrages destinés aux artistes. « Comme il était doué
d’une grande adresse et d’une intelligence particulière, il avait
inventé plusieurs machines à l’usage de la peinture, telles que le

1. Celte rue a disparu en 1861 pour donner passage à la rue de l’Hôtel-de-
Ville, plus tard rue Thiers. On voit encore le nom de Petit-Musc gravé sur le
mur de la seconde maison qui fait l’encoignure de la rue Thiers et de la rue
Etoupée, à droite en montant vers la rue Saint-Patrice.

2. « Lemoine (Jacques-Antoine-Marie), peintre-graveur, rue des Petits-Car-
reaux, 202, héritier de Agathe-Françoise Bonvallet, son épouse, décédée le
20 brumaire, an 111, d’après contrat de mariage passé devant Petit, le 23 jan-
vier 1783, et comme tuteur d’Agathe-Jeanne-Thérèse et Antoinette-Félicité-
Virginie Lemoine, ses deux filles mineures. » (Archives de la Seine, Dict. de suc-
cessions, Registre 1719, f° 11).
 
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