DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Pach, Walter: M. Herman-A. Webster: un aquafortiste américain
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24918#0056
M. HERMAN-A. WEBSTER
45
déterminèrent à devenir artiste lui-même, — idée qui ne tut certes pas
diminuée par le voyage en Chine et au Japon qu il fit en revenant en
Amérique. Quatre ans après, il obtint enfin de sa famille, hostile jusqu alors à
sa vocation artistique, la permission de venir étudier à Paris « pour une
année ». Sur le conseil de M. Jean-Paul Laurens, il dessina d après le
nu durant sept mois. C’est
tout ce qu’il sait de l’inté-
rieur des académies d’art.
Cependant, il faut peut-être
compter cette période
comme plus longue qu’elle
ne semble, car, avide de s’in-
struire, le jeune artiste com-
mençait sa journée dès
1 aube pour ne la terminer
qu’à dix heures du soir, con-
tinuant à dessiner à la lu-
mière du ijaz.
Une telle application au
travail ne pouvait être sou-
tenue sans arrêt. M. Web-
ster se tourna vers l’eau-
forte, — en partie pour se
reposer, en partie pour ré-
pondre à la fascination qu’a-
vaient exercée sur lui les
œuvres de Méryon qu’il
avait vues à la Ihbliothèquc
Nationale. Cette fois, ses
seuls éducateurs furent les
estampes des maîtres qu’il
trouva dans nos musées.
Le sens pratique qui caractérise toute sa carrière, joint à son habileté de
main naturelle et acquise, lui a permis de donner dès ses débuts des
planches d’une excellente technique. Se défiant beaucoup du résultat de ses
tentatives, il envoie au Salon de iqo5 quelques-unes de ses premières
épreuves. Elles sont admises, et ce succès est suivi chaque année par d’autres.
Il obtint même — chose plus surprenante encore — l’admission d’emblée au
Salon de sa première peinture : une étude qu’il avait eu l’idée d’entre-
prendre d’après quelques objets groupés dans un coin de son atelier. Mais
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déterminèrent à devenir artiste lui-même, — idée qui ne tut certes pas
diminuée par le voyage en Chine et au Japon qu il fit en revenant en
Amérique. Quatre ans après, il obtint enfin de sa famille, hostile jusqu alors à
sa vocation artistique, la permission de venir étudier à Paris « pour une
année ». Sur le conseil de M. Jean-Paul Laurens, il dessina d après le
nu durant sept mois. C’est
tout ce qu’il sait de l’inté-
rieur des académies d’art.
Cependant, il faut peut-être
compter cette période
comme plus longue qu’elle
ne semble, car, avide de s’in-
struire, le jeune artiste com-
mençait sa journée dès
1 aube pour ne la terminer
qu’à dix heures du soir, con-
tinuant à dessiner à la lu-
mière du ijaz.
Une telle application au
travail ne pouvait être sou-
tenue sans arrêt. M. Web-
ster se tourna vers l’eau-
forte, — en partie pour se
reposer, en partie pour ré-
pondre à la fascination qu’a-
vaient exercée sur lui les
œuvres de Méryon qu’il
avait vues à la Ihbliothèquc
Nationale. Cette fois, ses
seuls éducateurs furent les
estampes des maîtres qu’il
trouva dans nos musées.
Le sens pratique qui caractérise toute sa carrière, joint à son habileté de
main naturelle et acquise, lui a permis de donner dès ses débuts des
planches d’une excellente technique. Se défiant beaucoup du résultat de ses
tentatives, il envoie au Salon de iqo5 quelques-unes de ses premières
épreuves. Elles sont admises, et ce succès est suivi chaque année par d’autres.
Il obtint même — chose plus surprenante encore — l’admission d’emblée au
Salon de sa première peinture : une étude qu’il avait eu l’idée d’entre-
prendre d’après quelques objets groupés dans un coin de son atelier. Mais