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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 3.1921

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Nr. 2
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Escholier, Raymond: L' Orientalisme de Chassériau
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https://doi.org/10.11588/diglit.24941#0119

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L’ORIENTALISME DE CHASSÉRIAU io3

tique, dont le corps de sa maîtresse évoque le galbe divin et l’élan pathé-
tique de sa nature voluptueuse. C’est le Mazeppa du Salon de 18531, où,
comme l’a noté M. Laran, la jeune Zaporogue ressemble à « une Nausicaa
romantique2 » ; c’est la Danse du mouchoir.

L’orientalisme triomphe encore dans la décoration de la chapelle des
fonts baptismaux à Saint-Roch, que Chassériau termina en 1854• Là, pas
plus qu’à Saint-Merri, ni les services compétents, ni les fabriques n’ont
compris leur devoir. La pompe du cortège de la princesse africaine, dans le

LA DESCENTE DE CROIX, PAR THÉODORE CHASSÉRIAU (PARTIE CENTRALE)
(Église Saint-Philippc-du-Roule, Paris.)

panneau représentant Saint Philippe baptisant l’eunuque de la reine d’Ethio-
pie, s’ensevelit dans les ténèbres. A peine si l’on voit un peu mieux Sain-
François-Xavier, apôtre des Indes et du Japon. Œuvres délibérément sacri-
fiées, et que pourlant tous les contemporains admirèrent,

Ce sentiment oriental du mystère chrétien, nul ne semble l’avoir poussé
aussi loin que Chassériau. En 1856 — sentait-il la mort prochaine? —
l’ardent créole se tourna avec une tendresse délicate vers le miracle de la

1. Collection Arthur Chassériau.

2. Henry Marcel et Jean Laran, Chassériau. p. 102.
 
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