94 GAZETTE DES BEAUX-ARTS
même les cède à bail pour établir, autour de la « Chapelle du Roi » l’hôtel
dit « Pavillon Henri IV ». L’oratoire, où fut ondoyé Louis XIV, devient une
salle de restaurant ; des communs s’élèvent à la place même où est né le
« grand Roi ».
Sur les pentes des terrasses, la profanation est encore plus complète : une
route, aboutissant au nouveau pont, coupe les magnifiques Jardins des
Canaux, en pente et en
dentelles. La Galerie Tos-
cane est jetée bas, avec son
ordonnance de trois cents
mètres. Seule, la Galerie
Dorique échappe au mas-
sacre, et ses deux rampes,
dépourvues de leurs an-
ciens degrés, montent ma-
jestueusement vers l’esca-
lier droit qui a remplacé
l’ancien « fer-à-clieval ».
Les deux magnifiques
salles du Nord et du Sud,
libres de remblai, donnent
encore une idée do la noble
architecture de jadis ; mais
elles sont fermées par des
murs, et tomberont bien-
tôt dans l’oubli le plus
profond. L’encorbel-
lement, qui y mène, dis-
parait sous une végétation
folle qui les dérobe, heu-
reusement, à la curiosité
publique et au vandalisme.
Et c’est là que, tout récemment, ont pu s’exercer nos recherches archéo-
logiques : ces salles, en très bel état de conservation, contiennent, l’une la
Grotte de Neptune, dépourvue de tous ses ornements et personnages
mythologiques, et, bien entendu, de ses aménagements hydrauliques, sup-
primés, comme nous l’avons dit, sous Louis XIV, mais parfaitement con-
servée dans sa structure d’ensemble, avec les traces nettes de ses arcs,
vermiculures, anciennes adhérences de stalactites et coquillages, et ses deux
portes latérales qui donnent accès dans l’arrière-salle des canalisations, très
LE FOND DE LA GROTTE DES ORGUES
ÉTAT ACTUEL
même les cède à bail pour établir, autour de la « Chapelle du Roi » l’hôtel
dit « Pavillon Henri IV ». L’oratoire, où fut ondoyé Louis XIV, devient une
salle de restaurant ; des communs s’élèvent à la place même où est né le
« grand Roi ».
Sur les pentes des terrasses, la profanation est encore plus complète : une
route, aboutissant au nouveau pont, coupe les magnifiques Jardins des
Canaux, en pente et en
dentelles. La Galerie Tos-
cane est jetée bas, avec son
ordonnance de trois cents
mètres. Seule, la Galerie
Dorique échappe au mas-
sacre, et ses deux rampes,
dépourvues de leurs an-
ciens degrés, montent ma-
jestueusement vers l’esca-
lier droit qui a remplacé
l’ancien « fer-à-clieval ».
Les deux magnifiques
salles du Nord et du Sud,
libres de remblai, donnent
encore une idée do la noble
architecture de jadis ; mais
elles sont fermées par des
murs, et tomberont bien-
tôt dans l’oubli le plus
profond. L’encorbel-
lement, qui y mène, dis-
parait sous une végétation
folle qui les dérobe, heu-
reusement, à la curiosité
publique et au vandalisme.
Et c’est là que, tout récemment, ont pu s’exercer nos recherches archéo-
logiques : ces salles, en très bel état de conservation, contiennent, l’une la
Grotte de Neptune, dépourvue de tous ses ornements et personnages
mythologiques, et, bien entendu, de ses aménagements hydrauliques, sup-
primés, comme nous l’avons dit, sous Louis XIV, mais parfaitement con-
servée dans sa structure d’ensemble, avec les traces nettes de ses arcs,
vermiculures, anciennes adhérences de stalactites et coquillages, et ses deux
portes latérales qui donnent accès dans l’arrière-salle des canalisations, très
LE FOND DE LA GROTTE DES ORGUES
ÉTAT ACTUEL