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Nr. 2
DOI article:Le Châteu-Neuf de Saint-Germain-en-Laye: ses terrasses et ses grottes
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24943#0108
LE CIIATEAU-NEUF DE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
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bien conservée elle aussi, —l’autre, celle « des Orgues », plus ruinée, der-
rière un avant-mur, que nous avons fait défoncer, mais avec des vestiges très
caractéristiques : le dessin de son arche primitive, des fragments de corniches
et consoles qui devaient supporter les tuyaux, et la trace des portes de son
arrière-salle, probablement plus ruinée encore, et remblayée.
Dans l’arcade à gauche de cette dernière, semble amorcé un passage con-
duisant dans la direction du Château, puissamment remblayé également.
De tous côtés, du reste, des amorces de galeries ainsi bouchées, conduisant
à des salles inconnues, se présentent sous les rampes du Château-Neuf, for-
mant un réseau compliqué de souterrains.
Eufin, dernière déchéance, un escalier, qui devait jadis unir le centre de
la Terrasse Dorique au Château, est aujourd’hui employé à usage d’égout
pour les eaux de la Ville.
L’architecture actuelle de l’ensemble de la Galerie Dorique, dans le grand
style de l'Orangerie de Versailles, avec ses belles voûtes en plein cintre et
ses arches de pierre, sans aucune trace de brique ni de rocailles, trahit mani-
festement sa réfection sous Louis XIV. Seul, un mur, très imposant, qui
la continue au sud, avec ses revêtements de brique et ses ovales vermiculés,
marque l’époque de Henri IV.
De même, le petit Pavillon du Jardinier, dit « de Sully », que le tracé
de la route a heureusement épargné, et que ses propriétaires ont eu le bon
goût, tout en le rendant habitable, de laisser intact dans sa belle structure
qui fut toujours de pierre.
Donc, pour nous résumer : la Galerie Dorique, remblayée au centre,
intacte et dégagée dans ses rampes, le Pavillon Henri IV et le Pavillon de
Sully, voilà tout ce qui subsiste du merveilleux palais.
Il est encore heureux que l’attention du monde savant et artiste ait été
ramenée récemment sur ces restes vénérables, ce qui, peut-être, autorise
l’espoir de les voir conservés.
L . DE LA TOURRASSE
Conservateur du Musée et de la Bibliothèque
de la Ville de Saint-Germain-en-Laye.
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bien conservée elle aussi, —l’autre, celle « des Orgues », plus ruinée, der-
rière un avant-mur, que nous avons fait défoncer, mais avec des vestiges très
caractéristiques : le dessin de son arche primitive, des fragments de corniches
et consoles qui devaient supporter les tuyaux, et la trace des portes de son
arrière-salle, probablement plus ruinée encore, et remblayée.
Dans l’arcade à gauche de cette dernière, semble amorcé un passage con-
duisant dans la direction du Château, puissamment remblayé également.
De tous côtés, du reste, des amorces de galeries ainsi bouchées, conduisant
à des salles inconnues, se présentent sous les rampes du Château-Neuf, for-
mant un réseau compliqué de souterrains.
Eufin, dernière déchéance, un escalier, qui devait jadis unir le centre de
la Terrasse Dorique au Château, est aujourd’hui employé à usage d’égout
pour les eaux de la Ville.
L’architecture actuelle de l’ensemble de la Galerie Dorique, dans le grand
style de l'Orangerie de Versailles, avec ses belles voûtes en plein cintre et
ses arches de pierre, sans aucune trace de brique ni de rocailles, trahit mani-
festement sa réfection sous Louis XIV. Seul, un mur, très imposant, qui
la continue au sud, avec ses revêtements de brique et ses ovales vermiculés,
marque l’époque de Henri IV.
De même, le petit Pavillon du Jardinier, dit « de Sully », que le tracé
de la route a heureusement épargné, et que ses propriétaires ont eu le bon
goût, tout en le rendant habitable, de laisser intact dans sa belle structure
qui fut toujours de pierre.
Donc, pour nous résumer : la Galerie Dorique, remblayée au centre,
intacte et dégagée dans ses rampes, le Pavillon Henri IV et le Pavillon de
Sully, voilà tout ce qui subsiste du merveilleux palais.
Il est encore heureux que l’attention du monde savant et artiste ait été
ramenée récemment sur ces restes vénérables, ce qui, peut-être, autorise
l’espoir de les voir conservés.
L . DE LA TOURRASSE
Conservateur du Musée et de la Bibliothèque
de la Ville de Saint-Germain-en-Laye.