A PROPOS D’UN PRIMITIF ALLEMAND
DU MUSÉE DU LOUVRE
ans le numéro de novembre 1922 de la Gazette des Beaux-
Arts, nous avons publié, avec l’attribution au « Maître du
Hausbuch » un petit tableau représentant Saint Georges,
donné au Louvre par M. Kleinberger, et qui se classe de
toute évidence dans l’école allemande. Mais à quelle partie
de l’Allemagne fallait-il le donner P Le titre trop court de
notre article affirmait plus nettement l’attribution que son
texte même. Nous avions l’intuition d’un problème difficile.
Notre méthode de recherche avait consisté à éliminer, autour de la date
certaine 1 480-1/182, toutes les régions de l’Allemagne auxquelles cette œuvre
ne pouvait appartenir. On verra plus loin que nous avions trop vite traversé
la Basse-Saxe et les environs de Hambourg. Il est vrai que si l’art du xve siècle,
dans l’Ouest et le Sud de l’Allemagne a été étudié en détail, celui des pro-
vinces septentrionales, sauf Cologne et la Westphalie, est encore peu connu.
Lichtwark ne nous a fait connaître à Hambourg que la fin du xivc siècle et
le début du xve avec Maître Bertram et Maître Francke. Mais l’art de Hambourg
n’a aucune unité : maître Bertram semble avoir subi l'influence de l’école
bohémienne toute française d’inspiration, maître Francke celle de Cologne;
après eux, au commencement du xvie siècle, un Hans Raphon se rattache à la
Haute-Allemagne. Rien ne nous avait ici paru offrir des similitudes avec notre
Saint Georges.
L’ouvrage récent de Carl-Georg Heise, Norddeutsche Malerei, ne nous
apportait rien non plus d’intéressant, en nous rappelant nos visites à Gœllingue,
Hanovre, etc... L’art de ces villes semble un prolongemen l de l’art westphalien1.
1. Curt Habicht, Zur Filiation der Vlâmisch-Burgundischen Malerei in Niedersachsen,
Monalshefle für Kunstwissenschaft, 1914, p. 35g.
DU MUSÉE DU LOUVRE
ans le numéro de novembre 1922 de la Gazette des Beaux-
Arts, nous avons publié, avec l’attribution au « Maître du
Hausbuch » un petit tableau représentant Saint Georges,
donné au Louvre par M. Kleinberger, et qui se classe de
toute évidence dans l’école allemande. Mais à quelle partie
de l’Allemagne fallait-il le donner P Le titre trop court de
notre article affirmait plus nettement l’attribution que son
texte même. Nous avions l’intuition d’un problème difficile.
Notre méthode de recherche avait consisté à éliminer, autour de la date
certaine 1 480-1/182, toutes les régions de l’Allemagne auxquelles cette œuvre
ne pouvait appartenir. On verra plus loin que nous avions trop vite traversé
la Basse-Saxe et les environs de Hambourg. Il est vrai que si l’art du xve siècle,
dans l’Ouest et le Sud de l’Allemagne a été étudié en détail, celui des pro-
vinces septentrionales, sauf Cologne et la Westphalie, est encore peu connu.
Lichtwark ne nous a fait connaître à Hambourg que la fin du xivc siècle et
le début du xve avec Maître Bertram et Maître Francke. Mais l’art de Hambourg
n’a aucune unité : maître Bertram semble avoir subi l'influence de l’école
bohémienne toute française d’inspiration, maître Francke celle de Cologne;
après eux, au commencement du xvie siècle, un Hans Raphon se rattache à la
Haute-Allemagne. Rien ne nous avait ici paru offrir des similitudes avec notre
Saint Georges.
L’ouvrage récent de Carl-Georg Heise, Norddeutsche Malerei, ne nous
apportait rien non plus d’intéressant, en nous rappelant nos visites à Gœllingue,
Hanovre, etc... L’art de ces villes semble un prolongemen l de l’art westphalien1.
1. Curt Habicht, Zur Filiation der Vlâmisch-Burgundischen Malerei in Niedersachsen,
Monalshefle für Kunstwissenschaft, 1914, p. 35g.