LA SCULPTURE ROMANE
DES ROUTES DE PÈLERINAGE
D’APRÈS M. RINGSLEY PORTER
A. Kingsley Porter *, qui connaît admirablement notre
pays, qu’il a parcouru dans tous les sens, recherchant
jusque dans les moindres villages les témoins de notre
art du moyen âge, vient de publier un recueil de pho-
tographies, prises la plupart par lui ou par M1"' Porter,
très savante collaboratrice de son mari, qui forment le
plus complet instrument de travail que nous possédions
pour l’étude de la sculpture romane.
Ces planches sont accompagnées d’un volume de texte,
où l’auteur fait ressortir l’importance, déjà signalée par
M. Mâle, à la suite des travaux de M. Bédier, des pèle-
rinages et des routes suivies par les pèlerins sur l’art du moyen âge. 11 est certain que
les pèlerinages furent, surtout à l’époque romane, un merveilleux moyen d’cchange,
et l’on ne peut négliger leur influence dans la propagation de certaines formes
d’architecture ou de certaines formules iconographiques.
M. Porter nous en donnait récemment lui-même une nouvelle preuve dans une
série de cinq conférences qu’il fil à la Sorbonne, sous la présidence de M. Schneider,
sur l’art roman dans les Pouilles. Le regretté directeur de la Gazette, Émile Bertaux,
trop tôt enlevé à la science, avait déjà indiqué la place de l’art de l’Italie méridionale
dans l’histoire des origines de notre art occidental. M. Porter a repris et complété
cette étude.
L’Apulie, aux confins de l’Orient et de l’Occident, reçoit les apports des deux
civilisations. Les plus anciennes fresques, qui subsistent encore dans les grottes
1. Porter (Arthur Kingsley), Romanesque sculpture of the pilgrimage roads. Boston,
Marshall Jones Cy., 1923, 10 vol. in-8 dont 1 de texte et 9 de pl.
DES ROUTES DE PÈLERINAGE
D’APRÈS M. RINGSLEY PORTER
A. Kingsley Porter *, qui connaît admirablement notre
pays, qu’il a parcouru dans tous les sens, recherchant
jusque dans les moindres villages les témoins de notre
art du moyen âge, vient de publier un recueil de pho-
tographies, prises la plupart par lui ou par M1"' Porter,
très savante collaboratrice de son mari, qui forment le
plus complet instrument de travail que nous possédions
pour l’étude de la sculpture romane.
Ces planches sont accompagnées d’un volume de texte,
où l’auteur fait ressortir l’importance, déjà signalée par
M. Mâle, à la suite des travaux de M. Bédier, des pèle-
rinages et des routes suivies par les pèlerins sur l’art du moyen âge. 11 est certain que
les pèlerinages furent, surtout à l’époque romane, un merveilleux moyen d’cchange,
et l’on ne peut négliger leur influence dans la propagation de certaines formes
d’architecture ou de certaines formules iconographiques.
M. Porter nous en donnait récemment lui-même une nouvelle preuve dans une
série de cinq conférences qu’il fil à la Sorbonne, sous la présidence de M. Schneider,
sur l’art roman dans les Pouilles. Le regretté directeur de la Gazette, Émile Bertaux,
trop tôt enlevé à la science, avait déjà indiqué la place de l’art de l’Italie méridionale
dans l’histoire des origines de notre art occidental. M. Porter a repris et complété
cette étude.
L’Apulie, aux confins de l’Orient et de l’Occident, reçoit les apports des deux
civilisations. Les plus anciennes fresques, qui subsistent encore dans les grottes
1. Porter (Arthur Kingsley), Romanesque sculpture of the pilgrimage roads. Boston,
Marshall Jones Cy., 1923, 10 vol. in-8 dont 1 de texte et 9 de pl.