BIBLIOGRAPHIE
Union académique internationale. — Corpus
VASORUM ANTIQUORUM. FRANCE. MuSÉE DU
Louvre, par E. Pottier. Paris, Champion, in-
4°. ierfascicule(ig2 2),8 feuilles a v. 4 g planches.
2e fasc. (1928), 5 feuilles 1/2 av. 4g planches.
L’importance sans cesse croissante prise par
la céramique dans les études d’archéologie,
la dispersion décourageante, l’infidélité
fréquente des reproductions de vases publiées
suffisent à justifier la colossale entreprise assumée
par l’Union académique à peu près internatio-
nale. A vrai dire, il s’agit d’un corpus quelque
peu sui generis, et qui n’est pas exactement
comparable ni au corpus presque achevé des
inscriptions, ni même au corpus (encore dans
les limbes)’ des monnaies antiques. Des vases,
notamment des vases grées, sont disséminés en
grand nombre dans des collections particulières
dont on n'apprend souvent l’existence que par le
hasard d’une vente après décès : comment se flatter
de les découvrir, de les recueillir tous? D’autre
part, si les marbres chargés d’inscriptions sont, à
cause de leur poids, restés le plus souvent sinon
en place, du moins dans leur pays d’origine, les
produits plus légers de la céramique ont, dès
l’antiquité, voyagé à grande distance, et leur
lieu de naissance est souvent difficile à déter-
miner. Dès lors, un corpus, logiquement or-
donné suivant les catégories ou les provenances
des vases, n’aurait pu être réalisé qu’au prix
d’une période préparatoire très longue et très
coûteuse, et à coups d’hypothèses fragiles. On
s’est donc résigné à adopter pour cette publica-
tion l’ordre muséographique, chaque académie
s’occupant des musées de son propre pays ; on a
borné pour l'instant l’enquête aux collections
nationales et à certaines collections municipales
ou privées, dont les possesseurs, comme la ville
de Compiègne, ont consenti à contribuer à
la dépense. En revanche, pour rendre ces
publications partielles pratiques et compa-
rables entre elles, on a adopté pour les vases à
cataloguer un ordre géographique uniforme, à
cadres assez larges pour que les chances d’erreurs
soient réduites au minimum. 11 y a huit classes,
snbdivisées chacune en un certain nombre de
sections ; les auteurs de chaque catalogue sont
autorisés à introduire des sous-sections. Chaque
planche porte ainsi un signalement ou indice
numérique, dont un tableau, reproduit dans
chaque fascicule, donne la clef. Ainsi une planche
numérotée II D c 1 signifie : Méditerranée
Orientale — Rhodes 1 — groupe orientalisant —
ire planche. Après la publication intégrale
d’un musée, l’amateur devra réunir sous une
même couverture toutes les planches portant ce
signalement : il pourra même le faire pour toutes
les planches homologues de tous les musées.
Le seul procédé de reproduction adopté, parce
qu’il est le seul mécanique, est la phototypie.
Ses qualités de sincérité incomparable ont fait
passer outre aux objections qu’il soulève : halo
gênant produit par la lumière autour d’un point
saillant, déformation (par exemple dans les
amphores) des figures latérales ou de celles qui
sont tracées sur la courbure joignant la panse au
col. Une échelle jointe à chaque planche indique
la proportion adoptée (elle varie, semble-t-il, de
i/4 à r/10). On a gagné de la place et du papier
en serrant les figures jusqu’à en réunir 4o par
page et en imprimant les feuillets sur les deux
faces2. De la sorte, on espère qu’une cinquan-
taine de volumes à quatre fascicules pourront
épuiser le sujet.
Malgré la petitesse de l’échelle les reproduc-
tions sont parfaitement lisibles. Elles ne suffisent
pas, sans doute, à une élude approfondie du
1. Cette désignation de section ne me parait pas
heureuse. Elle attribue à l’atelier de Rhodes dans la
fabrication ionienne une prépondérance dont l’appa-
rence n’est due qu’au hasard des trouvailles.
2. A tort à mon avis, car celte disposition rendra
parfois difficile ou impossible des rapprochements
necessaires. 11 faut savoir s’arrêter dans la voie des
économies.
Union académique internationale. — Corpus
VASORUM ANTIQUORUM. FRANCE. MuSÉE DU
Louvre, par E. Pottier. Paris, Champion, in-
4°. ierfascicule(ig2 2),8 feuilles a v. 4 g planches.
2e fasc. (1928), 5 feuilles 1/2 av. 4g planches.
L’importance sans cesse croissante prise par
la céramique dans les études d’archéologie,
la dispersion décourageante, l’infidélité
fréquente des reproductions de vases publiées
suffisent à justifier la colossale entreprise assumée
par l’Union académique à peu près internatio-
nale. A vrai dire, il s’agit d’un corpus quelque
peu sui generis, et qui n’est pas exactement
comparable ni au corpus presque achevé des
inscriptions, ni même au corpus (encore dans
les limbes)’ des monnaies antiques. Des vases,
notamment des vases grées, sont disséminés en
grand nombre dans des collections particulières
dont on n'apprend souvent l’existence que par le
hasard d’une vente après décès : comment se flatter
de les découvrir, de les recueillir tous? D’autre
part, si les marbres chargés d’inscriptions sont, à
cause de leur poids, restés le plus souvent sinon
en place, du moins dans leur pays d’origine, les
produits plus légers de la céramique ont, dès
l’antiquité, voyagé à grande distance, et leur
lieu de naissance est souvent difficile à déter-
miner. Dès lors, un corpus, logiquement or-
donné suivant les catégories ou les provenances
des vases, n’aurait pu être réalisé qu’au prix
d’une période préparatoire très longue et très
coûteuse, et à coups d’hypothèses fragiles. On
s’est donc résigné à adopter pour cette publica-
tion l’ordre muséographique, chaque académie
s’occupant des musées de son propre pays ; on a
borné pour l'instant l’enquête aux collections
nationales et à certaines collections municipales
ou privées, dont les possesseurs, comme la ville
de Compiègne, ont consenti à contribuer à
la dépense. En revanche, pour rendre ces
publications partielles pratiques et compa-
rables entre elles, on a adopté pour les vases à
cataloguer un ordre géographique uniforme, à
cadres assez larges pour que les chances d’erreurs
soient réduites au minimum. 11 y a huit classes,
snbdivisées chacune en un certain nombre de
sections ; les auteurs de chaque catalogue sont
autorisés à introduire des sous-sections. Chaque
planche porte ainsi un signalement ou indice
numérique, dont un tableau, reproduit dans
chaque fascicule, donne la clef. Ainsi une planche
numérotée II D c 1 signifie : Méditerranée
Orientale — Rhodes 1 — groupe orientalisant —
ire planche. Après la publication intégrale
d’un musée, l’amateur devra réunir sous une
même couverture toutes les planches portant ce
signalement : il pourra même le faire pour toutes
les planches homologues de tous les musées.
Le seul procédé de reproduction adopté, parce
qu’il est le seul mécanique, est la phototypie.
Ses qualités de sincérité incomparable ont fait
passer outre aux objections qu’il soulève : halo
gênant produit par la lumière autour d’un point
saillant, déformation (par exemple dans les
amphores) des figures latérales ou de celles qui
sont tracées sur la courbure joignant la panse au
col. Une échelle jointe à chaque planche indique
la proportion adoptée (elle varie, semble-t-il, de
i/4 à r/10). On a gagné de la place et du papier
en serrant les figures jusqu’à en réunir 4o par
page et en imprimant les feuillets sur les deux
faces2. De la sorte, on espère qu’une cinquan-
taine de volumes à quatre fascicules pourront
épuiser le sujet.
Malgré la petitesse de l’échelle les reproduc-
tions sont parfaitement lisibles. Elles ne suffisent
pas, sans doute, à une élude approfondie du
1. Cette désignation de section ne me parait pas
heureuse. Elle attribue à l’atelier de Rhodes dans la
fabrication ionienne une prépondérance dont l’appa-
rence n’est due qu’au hasard des trouvailles.
2. A tort à mon avis, car celte disposition rendra
parfois difficile ou impossible des rapprochements
necessaires. 11 faut savoir s’arrêter dans la voie des
économies.