CHRONIQUE MUSICALE
OPÉRA-COMIQUE : La plus forle, drame lyrique en quatre actes de MM. Jean Richepin
et Paul de Choudens, musique de Xavier Leroux. — Le petit elfe « Ferme l’œil », une
semaine dansée, ballet d’après Christian Andersen, par M. Florent Sclimilt.
avier Leroux, mort, assurément trop tôt, en 1919, était, par
tempérament sans cloute, mais aussi par attitude dûment voulue
et volontairement maintenue, un compositeur passionné, flam-
boyant et fougueux, par quoi il s’assortit le mieux du monde
à M. Jean Richepin, tous deux étant d’authentiques « loura-
niens ». Aussi le Chemineau demeurera-t-il, non pas un chef-
d’œuvre, mais le chef-d’œuvre de ce musicien sincère et franc,
d’ailleurs armé d’une forte technique, vivant, vibrant et se
plaisant aux résonances héroïques.
Outre l’ouvrage précité, il a écrit de la musique pour la mélodramatique Théodora
de Sardou et la précieuse Reine Fiammette de Catulle Mendès ; sans compter l’exubé-
rante Astarté de Louis de Gramont, hommage, peut-être, à VEsclarmonde de son
maître Massenet, laquelle, auprès de cette commère exaspérée, ne semble plus que la
filleule bien sage d’une truculente marraine.
L’intrigue de La plus forle estpeu compliquée. Pierre, cultivateur amoureux de la
terre, n’aime vraiment qu’elle et délaisse sa jeune épouse Julie. Celle-ci, à la suite
d’une violente dispute, fuit le domicile conjugal et va dormir — réalisant ainsi
inconsciemment le vœu de Phèdre — à l’ombre des forêts !
Deux coqs vivaient en paix : une poule survint,
Et voilà la guerre allumée...
Ces deux coqs ont pour noms Louis et Jean, bûcherons de leur état. Us se livrent
bataille devant la fugitive, et Jean (le ténor, naturellement), après un loyal échange
de vigoureux horions, sort vainqueur d’un combat dont Julie est le prix. Sur quoi le
rideau tombe fort à point.
2 4
I X .
5e PÉRIODE.
OPÉRA-COMIQUE : La plus forle, drame lyrique en quatre actes de MM. Jean Richepin
et Paul de Choudens, musique de Xavier Leroux. — Le petit elfe « Ferme l’œil », une
semaine dansée, ballet d’après Christian Andersen, par M. Florent Sclimilt.
avier Leroux, mort, assurément trop tôt, en 1919, était, par
tempérament sans cloute, mais aussi par attitude dûment voulue
et volontairement maintenue, un compositeur passionné, flam-
boyant et fougueux, par quoi il s’assortit le mieux du monde
à M. Jean Richepin, tous deux étant d’authentiques « loura-
niens ». Aussi le Chemineau demeurera-t-il, non pas un chef-
d’œuvre, mais le chef-d’œuvre de ce musicien sincère et franc,
d’ailleurs armé d’une forte technique, vivant, vibrant et se
plaisant aux résonances héroïques.
Outre l’ouvrage précité, il a écrit de la musique pour la mélodramatique Théodora
de Sardou et la précieuse Reine Fiammette de Catulle Mendès ; sans compter l’exubé-
rante Astarté de Louis de Gramont, hommage, peut-être, à VEsclarmonde de son
maître Massenet, laquelle, auprès de cette commère exaspérée, ne semble plus que la
filleule bien sage d’une truculente marraine.
L’intrigue de La plus forle estpeu compliquée. Pierre, cultivateur amoureux de la
terre, n’aime vraiment qu’elle et délaisse sa jeune épouse Julie. Celle-ci, à la suite
d’une violente dispute, fuit le domicile conjugal et va dormir — réalisant ainsi
inconsciemment le vœu de Phèdre — à l’ombre des forêts !
Deux coqs vivaient en paix : une poule survint,
Et voilà la guerre allumée...
Ces deux coqs ont pour noms Louis et Jean, bûcherons de leur état. Us se livrent
bataille devant la fugitive, et Jean (le ténor, naturellement), après un loyal échange
de vigoureux horions, sort vainqueur d’un combat dont Julie est le prix. Sur quoi le
rideau tombe fort à point.
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5e PÉRIODE.